L'information de proximité reste pour la maison de jeunes de Azzaba le meilleur choix à adopter dans le cadre de la prévention de la santé des jeunes contre les différents fléaux sociaux. En effet, le « point d'écoute » et le « point d'information » de cette structure essayent tant bien que mal et malgré le peu de moyens adéquats d'axer beaucoup plus le travail sur une bonne information de proximité, qui demeure l'unique moyen de toucher directement les jeunes des deux sexes, les sensibiliser et les orienter convenablement. « Nous recevons chaque jour des jeunes qui ne cherchent qu'à être aidés, vu leurs conditions socioéconomiques défavorables. La majorité d'entre eux sont issus des couches démunies et sont des proies faciles à la délinquance et à la déviation sociale », nous expliquera la responsable du point d'écoute. Tous les efforts sont concentrés sur l'établissement du diagnostic des comportements déviationnistes des maux sociaux les plus répandus en milieu de jeunes de la ville de Azzaba et à leur tête la consommation de la drogue, la prostitution « incontrôlée » avec tout ce qu'elle véhicule comme risque de propagation du sida, la dislocation du noyau familial et autres maladies psychologiques, telles que la déprime, l'anxiété, etc. La démarche adoptée par le point d'écoute consiste à nouer d'abord des contacts directs avec les jeunes, notamment ceux qui sont structurés au sein des établissements éducatifs ou du mouvement associatif, pour ensuite arrêter un planning de visites sur terrain (visite des écoles et des lycées), de tables rondes et de dynamiques de groupes qui ciblent tous les jeunes et surtout les plus exposés aux maux sociaux. L'intervention est amorcée par la démarche préventive et va jusqu'à l'aide à la réinsertion sociale susceptible d'aider le jeune à mieux surmonter ses difficultés. Parmi les catégories sociales ciblées, la frange féminine focalise de plus en plus d'intérêts, à considérer la nette évolution des mentalités dans l'approche de certaines questions, auparavant tabous, ainsi que les divers développements ayant influé sur le tissu social. Des changements qui ont conduit à une réorganisation des priorités sociales vis-à-vis de la femme, par notamment une meilleure compréhension de son rôle dans la société. De même, sa conquête des secteurs de l'éducation et de la formation a fait naître de nouveaux besoins, mais aussi des problèmes psychologiques et des souffrances, en se heurtant parfois à la réalité sociale. Cependant, dans une évaluation de l'action du point d'écoute de l'information et de la prévention sanitaire des jeunes, le directeur de la maison de jeunes de Azzaba nous dira que « les efforts engagés jusque-là restent insuffisants devant la multiplication des maux sociaux et psychologiques en milieu juvénile ». Et d'ajouter : « Le manque de moyens, le financement des actions et la capacité d'accueil de notre maison amenuisent cette volonté à aller de l'avant dans ce combat inlassable contre les fléaux sociaux. »