Les chiffres sont effarants et le phénomène est en nette propagation dans la région. Le nombre de femmes en détresse ne cesse de connaître une hausse dans la wilaya de Tizi Ouzou où l'on a relevé, selon un coordinateur du centre d'écoute et de prise en charge « Repère Lewhi », plus de 6000 cas. « On reçoit fréquemment des femmes qui souffrent de nombreux problèmes dans leur entourage. La section du centre a traité plusieurs cas de femmes battues, violées et violentées ou celles qui évoluent dans des situations sociales désastreuses ! », a expliqué Idir Boundaoui, coordinateur-adjoint de ce centre, qui précise que les femmes qui convoitent le centre sont dans leur quasi-totalité, des femmes rurales. « Notre intervention s'articule sur l'orientation de cette frange de la société, à travers des programmes de sensibilisation élaborés par des spécialistes de notre point d'écoute. Ces derniers essayent de suivre, notamment sur le plan psychologique, les femmes qui viennent pour solliciter notre aide. D'ailleurs, nous avons même mis à leur disposition un numéro vert : le 026216216, pour toutes information et renseignements, même en gardant toujours l'anonymat ». « Repère Lewhi » travaille sous l'égide de la Ligue de prévention et de sauvegarde de la jeunesse et de l'enfance (LPSJE) de la wilaya de Tizi Ouzou. Le centre « Repère Lewhi » a été créé en collaboration avec la Fondation Santé et communauté de Barcelone. C'est un espace pour la classe juvénile, notamment ceux ayant des difficultés de prise en charge psychologique. La structure est dotée d'un bon nombre de sections. Le cabinet psychologique accueille des jeunes et des enfants voulant parler de leurs problèmes relatifs à la consommation de drogue, de violence, de suicide et de santé sexuelle. Il en est de même pour la section médicale qui assure l'orientation des jeunes vers les milieux spécialisés. « Repère Lewhi » dispose aussi d'une salle d'informatique et d'un club Internet. La Ligue de prévention et de sauvegarde de la jeunesse et de l'enfance de la wilaya de Tizi Ouzou organise également des manifestations scientifiques. « Nous œuvrons également pour combattre les fléaux sociaux et sauvegarder la santé physique et mentale des jeunes et des enfants. Nous faisons même des interventions sur le terrain avec des déplacements vers les établissements scolaires en vue de sensibiliser, contre la toxicomanie surtout, et inciter les élèves à développer des relations basées sur le dialogue, la confiance et le respect mutuel. Autrement dit, nous œuvrons tous dans le but de bannir la violence. Le centre prodigue, grâce à l'apport des spécialistes, des conseils contre les multiples fléaux de société, comme la violence, la drogue et le suicide. Il vulgarise également l'éducation sexuelle. « La disponibilité de nos psychologues, médecins, conseillers juridiques et orthophonistes permet un meilleur rapprochement », précise le même coordinateur. Le centre « Repère Lewhi » peut constituer, désormais, un véritable refuge pour les personnes en difficulté. Par ailleurs, une autre cellule d'écoute pour les femmes et enfants victimes de violences a été installée à l'initiative de l'association Amusnaw et du collectif Femmes du printemps noir. C'est la troisième structure en la matière qui existe dans la wilaya de Tizi Ouzou puisque même le CRA vient, lui aussi, de mettre sur pied un point d'écoute au niveau de son siège. Ce dernier vient pour renforcer les structures de cette organisation humanitaire, à l'image du centre de rétablissement des liens familiaux, opérationnel depuis plusieurs années.