Le service de virologie du laboratoire vétérinaire régional de Tlemcen a, par une correspondance adressée à la direction des Services Agricoles de Naâma, confirmé, lundi, la présence du virus de la rage sur l'âne qui a mordu, jeudi, son propriétaire. L'animal avait présenté les symptômes de la rage (voir notre édition du 23 décembre 2006). Le verdict de ce laboratoire public est tombé au terme d'analyses virales effectuées sur les prélèvements de la tête de l'animal. Pour éviter toute propagation éventuelle de cette maladie extrêmement contagieuse, des instructions fermes ont été données pour que « les animaux errants soient rapidement et systématiquement abattus. En particulier les chiens, qui sont généralement le principal vecteur de transmission du virus de la rage à l'homme. » En ce qui concerne le propriétaire de cet âne, il a subi, nous dit-on, une sero -vaccinothérapie et mis en observation à l'hôpital. L'homme, la soixantaine, a été mordu à la main par son baudet avant de s'être précipitamment présenté à la polyclinique pour des soins. Ce dernier, très effrayé par ce qui lui est arrivé, « avait le visage totalement démonté », explique un médecin traitant. Son aliboron était en proie à une excitation inhabituelle, voire très inquiétante. Sur directives de la wilaya, l'alerte rouge fut immédiatement déclenchée et une équipe composée de médecins, de vétérinaires et d'éléments de la protection civile et de la sûreté a rejoint les lieux pour s'enquérir du cas. Analyses positives Mais, entre temps, sous l'effet d'une intense agitation suscitée par la maladie, l'animal s'était détaché et avait pris la fuite. Par le plus pur des hasards, nous avons eu l'occasion d'assister à une battue, organisée par une vingtaine de personnes, pour le débusquer. C'est dans la nuit, vers 21 heures, à la lumière des lampes et des phares de voitures que la bête a été enfin découverte dans la steppe et tuée par balles. Le prélèvement (la tête) a été expédié au laboratoire régional vétérinaire de Tlemcen, seul habilité à confirmer ou à infirmer s'il s'agit réellement de la rage. Ce qui est le cas, car les analyses sont positives. Le corps a été incinéré sur place et profondément enterré dans un fossé excavé par une pelleteuse.