Et pour ne pas déroger à la règle, l'Aïd el Adha reste le champion toute catégorie quand il s'agit de martyriser son organisme. Si le cholestérol, sournois, représente un danger patent mais à long terme, en ce qui concerne la consommation excessive de la viande de mouton, il n'en est pas de même de l'hydatidose ou l'hydatide qui peut être le point de départ du fameux kyste hydatique, où la note se paye très cher et presque instantanément comparativement aux autres pathologies. Les épidémiologistes ne cessent de tirer l'alarme prodiguant des conseils et des instructions très faciles à tenir. « Il ne faut pas oublier de se laver les mains systématiquement dès que l'on a été au contact, peu ou prou, d'un canidé, car les chiens laissent dans leur déjection des oeufs du ténia échinocoque qui vont s'incruster dans des plantes qui une fois consommées par l'homme aboutissent au kyste hydatique. Au courant de l'Aïd, c'est le foie et les poumons des bêtes égorgées qui représentent un danger pour l'homme car c'est dans ces abats que se concentrent des vésicules remplies de liquide incolore qui est la forme larvaire du ténia », nous dira le professeur Zoughaïlech, épidémiologiste. Là aussi les recommandations sont claires. Et d'ajouter ceci : « Il faut se débarrasser impérativement des organes infectés en creusant un trou très profond pour empêcher les chiens errants de les consommer et ce, afin de rompre la chaîne de contamination. Le cas échéant, il est nécessaire de brûler ou de faire cuire les abats pour éliminer les œufs de ténia ». Ces conduites très simples à tenir peuvent éviter beaucoup de désagréments car le kyste hydatique demeure une pathologie lourde aux conséquences incalculables sur la santé du consommateur avec un prolongement inévitable sur la prise en charge médicale, très coûteuse, en plus d'un impact économique négatif dans le monde du travail.