A la veille de l'élection sénatoriale, la partie se disputant surtout entre le RND et le FLN, deux scénarios se présentent. Dans le premier, le candidat du FLN, en l'occurrence Abdelkader Boughera, l'emporte. Ce dernier, depuis peu à la tête de la mouhafadha, a su, lors des primaires, rallier 60 voix autour de sa candidature sur 114 électeurs. La logique voudrait que dans cette hypothèse, c'est le parti majoritaire qui sorte victorieux de l'épreuve électorale. Les alliances potentielles qui pourront jouer en faveur du candidat FLN seront à chercher du côté des petits partis qui cherchent à percer sur la scène politique locale. Pour le second, le syndrome de l'échec essuyé par le candidat FLN, lors des dernières sénatoriales face à son rival du RND, avant que le parti majoritaire ne subisse l'épreuve du redressement, pèsera lourdement dans ces élections. Rien n'empêche de penser que les choses se passeront de la même façon que la dernière fois. D'abord, le candidat du RND, Chaâb Maâmar, P/APC de Dirah, a montré lors des élections primaires qu'il est réellement l'homme du rassemblement, puisque sur les 108 électeurs il a été crédité de 55 voix. Cela le met presque sur un pied d'égalité avec son concurrent du FLN. Il y a ensuite lieu d'espérer que les alliances pour ce parti qui ne s'est pas trop mouillé dans les relations avec le pouvoir et les islamistes (le parti est relativement jeune et son patron, en l'occurrence Ahmed Ouyahia démissionnaire de son poste de chef du gouvernement prône l'éradication du terrorisme) joueront à fond pour le candidat du Rassemblement. En attendant que l'une ou l'autre hypothèse se vérifie demain à la communication des résultats de ces échéances sénatoriales, de quel poids pèsera, entre ces deux grandes formations politiques, le FNA lancé dans la même course pour le même enjeu ?