À l'approche de l'Aïd El Adha A quelques jours de l'Aïd El Adha, les rues commerçantes de Azzaba grouillent de monde. L'approvisionnement en fruits et légumes bat son plein, après un relâchement qui n'a pas duré longtemps. Les prix de quelques légumes connaissent, actuellement, une augmentation importante, tels les courgettes, les petits-pois et les tomates. Les gens se ruent vers les places publiques et les marchés de bétail où les prix affichés des moutons sont insaisissables. Les vendeurs argumentent leurs propos par les frais onéreux et les consommateurs ne l'entendent pas de cette oreille et se trouvent coincés entre « rite » et « prix », Les magasins et les boutiques d'articles vestimentaires ne désemplissent pas. La marchandise exhibée est, presque, la même. Les articles chinois et turcs tiennent le pôle d'attraction. La rue des Feredjouas réputée pour le commerce de la chaussure et des vêtements accueille chaque jour des nuées de personnes. Outre cela, les étals de fortune de quelques jeunes poussent comme des champignons et proposent des habits pour femmes et enfants à des prix moindres par rapport à ceux des magasins. Cette année, la fête de l'Aïd s'annonce plus ou moins difficile et coûteuse pour la plupart des bourses. A titre d'exemple, et pour satisfaire les caprices d'un enfant de 7 à 8 ans, on devrait débourser pas moins de 800 DA pour une paire de chaussures, 950 DA pour un jean de 2e choix et de 1200 à 1500 DA pour un blouson. Les primes de rendement de certains fonctionnaires ont été versées cette semaine afin d'alléger quelques besoins et dépenses ; mais celà reste toujours insuffisant. En attendant, les Azzabis serrent bien la ceinture pour passer cette période sans trop de dépenses et de dettes, car l'hiver est toujours parmi nous. De la pluie, de la pluie… La pluie est de retour sur Azzaba et sa région, surtout en cette période de labours-semailles. Les quantités d'eau qui se sont abattues la semaine dernière, ont récidivé de la manière la plus bénéfique et la plus forte ces dernières 24 heures. Elles ont ramené joie et bonheur pour les fellahs qui n'attendaient que cela ; mais aussi désagréments et dommages pour les habitants. En effet, les rues sont gorgées d'eau, et la circulation a perdu de sa fluidité. Toutes les artères et les rues de la ville de Azzaba sont couvertes de boue, d'autant plus qu'elles sont parsemée de trous. Les piétons ont du mal à les emprunter, comme c'est le cas de la rue de l'Indépendance qui se trouve dans un état impraticable. Rappelons que la commune de Ain Charchar avait vécu des heures d'enfer durant le ramadhan passé, lors d'un orage qui a détruit quelques maisons et arraché des arbres et des toits de fortune. A Diar Ezzitoun, les habitants sont hantés par le spectre des inondations à cause des crues et des débordements des oueds. Notons enfin que ces dernières pluies sont, toutefois, salvatrices pour cette région à vocation agricole et surtout pour le barrage de Bekkouche Lakhdar qui commence à revivre après une longue et sérieuse période de sécheresse.