Le mouton se vend jusqu'à 10 000 DA de plus que l'année passée. L'augmentation concerne aussi les prix des vêtements et des fruits et légumes. À une semaine de la fête de l'aïd el-adha, le marché hebdomadaire des bestiaux d'Amizour connaît une forte affluence. La majorité des citoyens se plaigne de la cherté des prix. « Je suis un simple fonctionnaire et le prix d'un mouton dépasse largement ma paye », nous déclare un citoyen, rencontré au marché. « Une fête de trois jours mais qu'il faut préparer une année à l'avance », renchérit un autre. Par rapport à l'année passée, les prix sont exorbitants. « L'augmentation varie entre 4000 DA à 7000 DA, voire même 10 000DA », selon un éleveur qui accuse les intermédiaires responsables, selon lui, de cette flambée des prix. Et d'ajouter : « ils réservent une marge d'intérêt très importante ». De leur coté, les maquignons rejettent la balle dans le camp des éleveurs tout en justifiant cette flambée par la hausse des prix des aliments de bétail soit le foin à 300 DA ou le son à 2000DA le quintal. Victimes de cette cherté des prix, des consommateurs se disent contraints d'acheter un mouton pour l'aïd. « Si ce n'est pas mes enfants, je ne l'achèterai pas. Ils ne cessent de me le demander », nous avoue un père accompagné de son fils. En outre, les boucheries s'apprêtent à être prises d'assaut par beaucoup de citoyens qui préfèrent s'approvisionner juste en bouzellouf, la tête du mouton, le foie et quelques kilos de viande qui connaissent une augmentation des prix à l'approche du l'aïd. La tête du mouton avoisine les 1700 DA, le foie dépasse les 1400 DA et la viande varie entre 700 et 900 DA. « Je n'ai pas le choix, ma paye ne suffit pas pour acheter un mouton. En plus, il faut aussi compter les frais des vêtements qu'il faut acheter pour les enfants » nous confie un père de famille. Le budget réservé aux vêtements fait grimper la facture de l'aïd à cause des prix affichés des produits majoritairement d'importation. « Je ne peux pas faire des économies. Je dois habiller mes enfants », nous déclare un autre père de famille. Ce n'est pas seulement le problème de la cherté du mouton et des vêtements qui se pose en cette occasion de fête de l'aïd, les prix des légumes s'envolent également : l'oignon est à 60 DA le kilogramme, la tomate atteint les 100 DA et la pomme de terre les 40 DA le kilogramme.