Nous avons corrigé et renforcé tout notre système électrique pour qu'il n'y ait pas de délestage cet hiver. » C'est ce qu'a déclaré Chakib Khelil, ministre de l'Energie et des Mines, lors de la visite de travail qu'il a effectuée, hier, à Tizi Ouzou. Il a affirmé que les capacités de production de l'énergie électrique vont être augmentées à l'échelle nationale grâce à la mise en service de nouvelles stations de production de l'énergie électrique et à la réhabilitation des anciennes stations. « La production électrique va augmenter de 50% avec la mise en service de plusieurs centrales électriques à Fkirina (Oum El Bouaghi) qui est d'une capacité de 400 mégawatts (MW), la centrale d'Arzew (Oran) pour une capacité de 300 MW et celle de Skikda qui sera remise en service en 2006 », a-t-il ajouté. L'Algérie, rappelle-t-il, a signé la semaine dernière un contrat de plusieurs millions de dinars avec l'entreprise allemande Siemens pour la réalisation d'une autre centrale électrique à Berrouaghia, pour une capacité de 500 MW. Selon le ministre, l'Algérie aura donc 3100 MW d'énergie électrique supplémentaires pour éviter tout problème de chute de tension. « L'Etat a prévu dans le cadre du programme présidentiel pour les cinq prochaines années près de six milliards de dinars pour l'électrification des régions qui ne sont pas encore raccordées au réseau national », a-t-il affirmé. Il est surtout question des zones rurales qui en souffrent le plus. M. Khelil a déclaré que la wilaya de Tizi Ouzou accuse un énorme retard par rapport aux autres wilayas concernant le taux de pénétration du gaz de ville dans les foyers. Selon lui, ce taux est de 11% seulement, alors qu'il est de 33% sur le territoire national. Il existe des communes où il a atteint les 44%. L'opposition des propriétaires terriens contre le passage des conduites de gaz dans leurs champs et le relief montagneux de la région de Kabylie sont autant de problèmes qui ont freiné le programme de raccordement de la région en gaz naturel. « Aujourd'hui, les conditions sont réunies pour l'accélération de notre programme pour atteindre vers la fin 2005 entre 18 et 22% », confie le ministre, qui compte sur les responsables locaux et les élus pour aider à l'extension de réseau de gaz dans douze autres communes qu'il n'a pas citées.