Malgré le coût élevé de la production d'eau dessalée, le ministre confirme qu'il n'y aura aucune répercussion sur les tarifs pour les consommateurs. Dès mi-janvier 2008, 200.000m3 d'eau dessalée seront produits pour s'écouler dans les conduites d'eau d'Alger, et venir satisfaire la consommation quotidienne des citoyens. C'est ce qu'a confirmé hier le ministre de l'Energie et des Mines, Chakib Khelil, lors d'une visite d'inspection à l'usine de dessalement d'eau de mer du Hamma. Mais d'emblée, le ministre de l'Energie a précisé qu'il n'y aurait «aucun impact sur le tarif pour le citoyen». Cette déclaration vient confirmer les propos du ministre des Ressources en eau, Abdelmalek Sellal, qui avait affirmé en août dernier que, malgré le coût élevé de la production d'eau dessalée, l'Etat continuerait «à soutenir les prix», de sorte que le «citoyen payera cette eau au même prix que celle produite par les barrages et les forages». De fait, l'Etat subventionnera l'eau par le biais d'une convention entre la Sonatrach et le ministère des Finances: celle-ci achète, puis le ministère la rembourse. L'eau sera ensuite revendue à l'ADE, qui ne gonflera pas le prix de la distribution. «Nous sommes dans les délais, s'est réjoui Chakib Khelil. L'eau sera injectée dans le système d'Alger comme prévu en 2008, et cela va soulager un des problèmes de la capitale.» La direction de Hamma Water Desalination a pour sa part précisé que la réalisation de l'usine de Hamma était avancée à 90%, soulignant que les bâtisseurs en étaient au stade des «finitions». D'ici décembre, quatre nouveaux chantiers verront le jour à Mostaganem, Honeïn, Souk Tlata, et Cap-Djinet. L'ouverture du chantier de Fouka, corrèlera quant à elle, avec le début de la production à Alger, en janvier 2008. Enfin, quatre autres dossiers sont en cours d'évaluation technique, pour une implantation prochaine à Maktaâ, Tenès, Oued Sebt et Taraf. Selon le ministre de l'Energie la mise en oeuvre des projets futurs devrait toutefois être plus rapide, grâce à l'expérience acquise à travers les chantiers d'envergure déjà menés. Ainsi, tous les programmes lancés doivent être parachevés en 2010. Mais courant 2008, l'ensemble des usines de dessalement en fonctionnement produira déjà au total 600.000m3 d'eau par jour. De quoi dompter le spectre de la sécheresse, tout en écartant celui de la facture trop salée.