Une réunion des marchands de fruits et légumes de la commune de Béjaïa a été convoquée cette semaine par l'Union des commerçants et des artisans. Ils étaient venus très nombreux au collège syndical de la ville pour réitérer des revendications dont certaines ont déjà été formulées à l'adresse des autorités lors de la grève observée le 11 mai dernier. La principale requête reste, selon Mustapha Keraouche, l'un des délégués des 300 commerçants ambulants de la commune, l'aménagement d'un espace clot pour la tenue d'un « véritable marché hebdomadaire » pour en finir avec l'exercice de la profession « sur les trottoirs et parfois à même la chaussée ». Les commodités préconisées se résumeront à l'installation de sanitaires et une délimitation des emplacements. Un espace « d'envergure » qui permettra alors la tenue le vendredi, comme la pratique est de tradition dans les autres grandes agglomérations de la wilaya, d'un grand marché hebdomadaire. La corporation avait même émis la proposition du choix du site où était domiciliée la défunte société de commercialisation de produits de sidérurgie, la SNS. Mais le terrain sera affecté à d'autres fins. Les interventions sont axées, par ailleurs, sur l'hygiène et l'organisation des marchés (on reprochera en ce sens à l'adjudicataire une présence limitée au seul payement des redevances). La concurrence déloyale, la sécurité des clients (la protection face au vol à la tire et aux pickpockets), l'obligation faite d'afficher les prix, « alors qu'en sont dispensés les étals informels » ont constitué le reste des doléances signifiées pour leur prise en charge par l'administration.