Le secteur de la santé qui fait de la réforme hospitalière son cheval de bataille met les bouchées doubles pour dissiper ce cumulonimbus de carences amoncelées ces dix dernières années. A Bordj Bou Arréridj, il ambitionne de retrouver son image d'antan, la quantité des prestations, l'amélioration des repas, le renouvellement des équipements et le recrutement de spécialistes, autant de chapitres pour lesquels les pouvoirs publics avaient mobilisé des enveloppes conséquentes de l'avis de beaucoup de malades hospitalisés, que ce soit à l'hôpital du chef-lieu de wilaya où celui de Ras El Oued, qui reste sans complaisance aucune une référence en matière d'hygiène. Quelque chose est en train de se produire, « on ressent une amélioration », c'est la phrase qui revient sur toutes les lèvres, et des patients et des visiteurs à l'instar de cette enseignante qui a passé huit jours comme garde malade au service de pédiatrie de l'hôpital de Ras El Oued et qui a sollicité nos colonnes pour exprimer sa reconnaissance à l'équipe médicale qui a fait montre d'un grand dévouement. « Les praticiens privés que j'ai consultés m'ont complètement déplumée sans toutefois donner le diagnostic, heureusement », ajoute cette dernière. Dans ce contexte, on apprend que le secteur vient de se doter d'un SAMU 34 qui sera opérationnel en janvier ; il est composé de deux ambulances équipées mises à la disposition d'une équipe médicale spécialisée. A cela s'ajoutent sept véhicules tout-terrains qui sillonneront les régions enclavées afin d'assurer des consultations périodiques, des enquêtes épidémiologiques, des campagnes de rattrapage de vaccin et d'autres missions. Le directeur de la santé compte mettre tous ces atouts au service des malades, il revient longuement sur la dotation dont a bénéficié la structure, à savoir une nouvelle radiologie conventionnelle, une autre numérisée, une développeuse automatique (200 clichés/heure) et la mise en service d'un scanner, d'une mammographie et d'une radio panoramique. Sont en cours de réalisation le service de néo-natalité et de pédiatrie, un centre de transfusion sanguine et une annexe de l'Institut Pasteur. Ceci pour dire que l'Etat n'a jamais lésiné sur les moyens.