Le crime commis dans la cité Ziadia située dans la banlieue nord de Constantine, qui a bouleversé toute la ville dans la journée du 26 décembre dernier, continue d'alimenter les discussions surtout que le ou les mobiles demeurent toujours inconnus. Selon les premiers éléments d'information fournis par les services de la Protection civile, deux victimes ont été découvertes dans l'appartement, sis au bâtiment C2 vers 17h45. Il s'agit de la mère Mira Bessioud, âgée de 52 ans, enseignante de mathématiques au CEM 11 Décembre et son fils Abdennacer Bediar, 26 ans, étudiant en cinquième année architecture à l'université Mentouri. Selon toujours la même source, c'est l'enfant cadet Bediar Ziad, 19 ans, qui, après avoir égorgé sa mère et décapité son frère, a contacté son père pour l'informer de son forfait en menaçant aussi de se suicider. Selon les témoignages recueillis auprès des voisins, l'auteur du crime aurait tué sa mère bien avant 17h pour descendre calmement dans la rue où il a été vu en compagnie de son frère qui était en train de laver la voiture de la famille. Remarquant l'état troublant de son frère, l'étudiant a décidé de monter voir sa mère. C'est à ce moment-là que le cadet de la famille Bediar l'aurait suivi pour lui asséner un violent coup à la tête puis lui couper le bras gauche avant de prendre la fuite. Interrogés, les voisins encore sous le choc, parlent surtout d'une mère qui a eu toujours des problèmes avec son fils cadet. Ce dernier qui a échoué deux fois au bac a été décrit comme un jeune ayant un caractère difficile depuis son jeune âge et présentant les signes d'un sujet introverti, en proie à des problèmes d'ordre psychique. Le père de la famille Bediar, enseignant à l'université de Constantine et habitant depuis plusieurs années la cité Ziadia, n'a pas trouvé les mots pour informer ses deux autres filles qui n'apprendront la nouvelle que plus tard. Le crime qui a endeuillé la famille Bediar n'a pas encore livré tous ses secrets ; l'auteur demeure toujours en fuite ; l'arme du crime n'a pas encore été retrouvée. Selon ses proches collègues, la mère s'est toujours plaint du comportement agressif d'un enfant à problèmes, un cas psychologique parmi plusieurs autres qui n'a pas été pris en charge à temps.