La coopérative apicole d'Alger, implantée depuis l'époque coloniale dans la localité de Gué de Constantine, demeure quelque peu méconnue pour une frange considérable de consommateurs. En dépit d'une crédibilité acquise grâce à cette ancienne tradition dans la filière apicole, de nombreux riverains ainsi que les habitants des communes limitrophes, entre autres ceux de Kouba, de Birkhadem, de Bachedjarah, de Bourouba, ignorent totalement les différents produits provenant de la collecte et les services de l'entreprise. Cette situation, avance-t-on auprès de la coopérative, n'est que l'effet d'un terrible déficit en matière d'informations. Le constat établi, l'affluence des consommateurs, des artisans et des gérants des petites et moyennes entreprises, est devenue le centre d'intérêt des coopérateurs. A cet effet, des « journées portes ouvertes » y ont été organisées jusqu'au 13 décembre 2006. Selon le gestionnaire, M. C. Chaouch, la coopérative dénommée Société nord-africaine d'apiculture (Sonapi) était, durant la période coloniale, intégrée au domaine géré par M. Solari, exploitant agricole d'origine suisse. Après l'indépendance, elle a évolué dans le cadre des domaines autogérés. « Actuellement, la coopérative est gérée par un conseil de gestion. Une assemblée générale est convoquée régulièrement. Grâce au programme du PNDA, elle intègre 27 coopérateurs, parmi eux, on dénombre des techniciens. Elle totalise également plus de 200 adhérents. Pour ce qui est des structures, en plus des bureaux et d'un point de vente, elle dispose présentement de deux ateliers dont un est consacré au façonnage des ruches », a-t-il précisé. Les apiculteurs de la wilaya d'Alger et ceux des autres wilayas peuvent se rapprocher de ladite coopérative pour s'approvisionner en matériel nécessaire à leur activité. La vente des combinaisons, des fumoirs, des extracteurs, des couteaux spéciaux, dits désoperculateurs, ainsi que tant d'autres accessoires y est assurée. Par ailleurs, en se référant à un document remis à la rédaction, la manifestation précitée a permis aux professionnels et aux différentes coopératives de se regrouper afin de présenter leur production, constituée essentiellement de miel d'oranger, d'eucalyptus et de celui de toutes fleurs. En retour, elle a facilité au public la découverte de plusieurs aspects de l'apiculture. Par le biais de cette manifestation, les pouvoirs publics sont interpellés afin d'accorder plus d'intérêts à cette filière en multipliant les actions en faveur des jeunes. Le même gestionnaire a déclaré cependant que le rôle principal de cette entreprise n'est pas exclusivement commercial. « La coopérative vise le développement de l'apiculture à travers l'information et la vulgarisation. En procédant à la collecte des produits et par la suite, à leur écoulement, on incite les professionnels à se regrouper au sein d'une coopérative afin de se renseigner et de s'enquérir des informations nécessaires à leur activité », a conclu M. Chaouch.