La restauration du palais du Bey traîne, les travaux sont à l'arrêt. A cela, selon le directeur de l'urbanisme et de la construction (le DUC) de Constantine, il y a moult causes. D'abord, il nous a déclaré que les résultats de l'opération d'ouverture des 13 plis, visant la restauration, l'achèvement et l'équipement du palais du Bey, dans le but de désigner la nouvelle entreprise qui prendra en charge ce projet, seront communiqués dans les prochains jours. Plusieurs lots ont été prévus dans le nouveau cahier des charges, notamment la menuiserie, la maçonnerie et la dinanderie ; le lot artisanal avait été déclaré infructueux en l'absence d'une entreprise compétente en la matière. Il y a lieu de savoir que le délai de réception du projet, prévu pour la fin de l'année écoulée, n'a pas été respecté, surtout que le coup d'envoi du chantier avait été donné en août de l'année 2002. « La défaillance de l'entreprise précédente, tenue d'achever les travaux en septembre dernier, en est la principale cause », selon le DUC. Dans ce contexte, ajoutera-t-il, le marché avait été estimé à 8 milliards de centimes, et l'entrepreneur chargé du suivi du projet avait été payé presque la totalité de la somme, soit, 7 milliards de centimes, mais « n'a pas fait preuve de sérieux et n'a même pas daigné payer ses ouvriers, d'où la résiliation du contrat après plusieurs mises en demeure adressées à son égard », selon ses propres mots. Le directeur a expliqué que dès la désignation d'une entreprise compétente, le palais n'aurait besoin que de 6 mois pour être achevé, « mais tout dépendra des conditions climatiques puisque c'est la toiture qui sera en premier lieu retapée ». En attendant la réalisation des mesures préconisées, ce monument culturel en chantier, se retrouve ainsi à l'arrêt. Les quelques ouvriers présents sur les lieux, travaillent pour le compte d'une entreprise d'électricité. Hormis le jardin, assez bien entretenu, les bâtisses elles-mêmes offrent un triste spectacle. A titre d'exemple, les portes sculptées, de l'époque du Bey ainsi que la faïence d'origine ne trouvent pas de main-d'œuvre qualifiée pour être restaurées afin de préserver leur aspect authentique ; les gravures murales ont été altérées par le ciment. Mais quel est le rôle du ministère de la Culture dans ce cas ? Ne lui revient-il pas celui de prendre en charge le patrimoine culturel ? Nos tentatives de joindre le directeur de la culture afin de recueillir davantage d'informations sont restées vaines, car on nous a précisé à l'accueil de la direction de la culture, qu'il était absent et qu'il n'y avait personne devant assurer l'intérim.