Fermé depuis plus de 25 ans pour des travaux de restauration, le Palais Ahmed-Bey, haut lieu historique et splendeur de la période ottomane, sera «incessamment» rouvert en tant que musée vivant des Arts et traditions populaires (ATP) du Constantinois, indique-t-on à la direction de la culture. Le Palais qui a fait office, à l'avènement de l'indépendance, de lieu d'expositions et de rencontres culturelles, jusqu'à sa fermeture en 1982, est l'un des derniers bastions de la résistance algérienne à l'occupation française. Il a fait l'objet d'une première opération de restauration, entamée en 1986, sur la base d'une expertise polonaise qui avait estimé, à l'époque, sa «remise à neuf» à quelque 130 millions de dinars. Prise en charge, d'abord par l'Agence nationale d'archéologie, puis par le Bureau d'études technique Société d'archéologie urbaine (BET-SAU), cette opération de restauration sera enfin confiée à la Direction de l'urbanisme et de la construction (DUC), qui en assure la maîtrise d'ouvrage depuis 2005.