Le rideau de l'année 2006 est tombé. Avant de mettre en marche le compteur de 2007, un bilan s'impose. Il faut avouer que l'année consommée n'a pas été rose à tout point de vue. Blousé depuis la nuit des temps, le citoyen des Hauts-Plateaux sétifiens constate les ratages et les engagements non tenus. Hormis le foisonnement des routes et l'augmentation du taux de raccordement au gaz naturel, le reste du contingent a le moins qu'on puisse dire fait du surplace. Les milliers de logements promis ne sont pas encore achevés. L'exemple des logements AADL de Sétif et El Eulma illustre parfaitement le gâchis d'autant que toutes les facilités ont été accordées aux entrepreneurs qui se plaignaient dans un passé récent de l'indigence du plan de charge. Les élus locaux, qui miroitaient lors des campagnes électorales, monts et merveilles ou « une meilleure vie », se sont illustrés par leur « volte-face » une de plus. Mieux encore, les représentants du peuple se sont dans leur majorité « spécialisés » dans le retrait de confiance qui a buté sur le niet de l'administration, soucieuse du « statu quo ». La bâtisse d'El Aâli, ce gigantesque squelette en béton, érigé à côté du siège de la wilaya, balafre l'antique Sitifis. La maternité de l'hôpital Mère et enfant fonctionne sans gynécologue. Le parking à étages « poireaute » dans les tiroirs. L'hôpital de Aïn Azel n'est toujours pas fonctionnel. Les malheureux bénéficiaires de 60 logements de Aïn Roua vont-ils attendre six ans encore pour prendre possession de leur bien dont une partie est tombée en désuétude ? Les pénuries d'eau et le manque de transport méritent d'être cités. La prolifération du banditisme qui pullule dans tous les coins est l'autre tache noire d'une région capable du meilleur…