L'Ouarsenis, Molière, Beni-Bahdel…Telles sont les dénominations de l'actuelle commune de Bordj-Bounaama ou le Colorado d'Algérie. Une commune des hauteurs de la région, qui, de par ses reliefs à proximité, avec les majestueux monts de l'Ouarsenis, reste bien atypique. La ville, située à 60 km de Tissemsilt, ayant longtemps souffert de l'isolement, connaît heureusement, à l'aune de conséquents programmes une extraordinaire mue. Bordj-Bounaama compte quelque 30 000 âmes. Les artères de la ville, longtemps délaissées, ont été merveilleusement aménagées et embellies. Cela a donné à cette majestueuse ville un aspect esthétique assez remarquable. L'environnement qui reste le souci majeur de tout le monde est sérieusement pris en charge. Les arbres, ici et là plantés, sont systématiquement arrosés et la taille est effectuée à temps. En proie à une insécurité grandissante, la ville semble avoir retrouvé sa sérénité depuis qu'un effort soit entrepris en matière d'éclairage public. Les gens du village, principalement les personnes âgées, ont trouvé, eux, du confort avec l'installation de bancs publics et même d'abribus partout. La qualité des prestations, autrefois sujette à critiques légitimes, a été relativement améliorée. Jusque-là en proie à des problèmes induits par le manque d'eau et de transport, les douars « Ouled Bekheira » et « Adadoua » connaissent un début de prise en charge. Cela ne veut pas dire que tout a été réglé, à l'exemple des tares induites par des problèmes de logements et d'emploi. L'APC de Bordj-Bounaama, fourvoyée dans une affaire de gestion pour le moins « contestée » de son ex-président, dont le sort dépend de la justice, une certaine quiétude semble caractériser cette collectivité. Pourvu que ça dure !