Les professionnels de la pêche activant dans les ports de Boudis, de Jijel et Ziama Mansouriah observent depuis ce samedi une grève illimitée pour protester contre la mise en application de la nouvelle réglementation organisant ce corps professionnel. Cette montée au créneau dans le secteur de la pêche, qui rassemble 3500 personnes entre armateurs, patrons de pêche, pêcheurs et revendeurs, est justifiée par les conditions jugées contraignantes et pénalisantes dans une plate-forme de revendications signée par trois associations représentant notamment les propriétaires de chalutiers, de petits métiers, de patrons de pêche et de la chambre de la pêche et de l'aquaculture. La principale revendication du collectif des professionnels de la pêche a trait au « gel de la nouvelle réglementation », qui instaure « l'autorisation de pêche, le contrat de travail (armateur, marin pêcheur), le brevet de commandement, le journal de bord et de machine, la taille marchande du poisson et la zone de pêche ». Accessoirement, les signataires de cette plate-forme demandent la détaxe du gasoil « à l'instar des pays riverains », le gel de la « taxe imposée pour l'utilisation des VHF (inexistence d'une station radio) » ainsi que la levée des « contraintes professionnelles liées à l'investissement ». Suite à ce débrayage qui prive les citoyens de poisson, principalement le plus prisé vu qu'il est le plus accessible (la sardine), la chambre nationale de la pêche et de l'aquaculture a adressé une invitation aux concernés pour une réunion qui se tiendra à Alger demain.