Les propositions de l'UGTA concernant les nouvelles grilles des salaires seront prêtes à la fin mars prochain, a déclaré le secrétaire général de l'organisation. S'exprimant à l'occasion de la conférence syndicale sur les avant-projets des statuts particuliers et les grilles des salaires de la Fonction publique, tenue hier à Alger, Sidi Saïd était ferme. « Il ne faut pas traîner. Le secrétaire général de la fédération de la Fonction publique doit veiller à l'accélération de la cadence de travail des groupes chargés de l'élaboration des grilles des salaires, avec obligation de résultat au 31 décembre 2007 », a-t-il lancé. Il s'est adressé au responsable de la fédération, M. Merabet, et aux nombreux syndicalistes présents dans la salle de réunions de la Maison du peuple. Pour l'orateur, 2007 est l'année d'ouverture du dossier de la Fonction publique. Et pour commencer, il faut revoir la grille des salaires actuelle (elle date de 1966) qui, a-t-il expliqué, est dépassée par le temps, sinon obsolète. « La grille des salaires actuelle n'est pas en adéquation avec la situation économique et sociale des travailleurs de la Fonction publique. On doit la revoir avant de passer à l'élaboration des statuts particuliers. C'est l'avenir des fonctionnaires qui est en jeu », a-t-il lancé, en précisant que le document de l'UGTA concernant la grille des salaires et le statut particulier des travailleurs de l'enseignement supérieur est déjà prêt. Au sujet des statuts particuliers, le patron de la centrale syndicale était encore intransigeant. Selon lui, les nouveaux statuts ne doivent pas être un simple calque de ceux en vigueur présentement. « Il n'est pas question de faire une photocopie des statuts existants. Il ne faut pas se contenter de changer un ou deux articles des statuts actuels », a-t-il mis en garde. Les groupes de travail de l'UGTA s'échineront, selon Sidi Saïd, sur l'élaboration de près de 44 statuts particuliers concernant plusieurs secteurs de la Fonction publique. Dans la foulée, le premier responsable de l'organisation a invité publiquement les autres syndicats, voulant contribuer à l'enrichissement des documents qui seront préparés par l'UGTA, à remettre leurs propositions. Une fois préparée, la contribution de la centrale syndicale, soulignons-le, sera remise au gouvernement qui, lui aussi, préparera sa propre mouture. Création de 15 nouvelles fédérations Revenant sur la préparation du 11e congrès de l'UGTA, prévu pour le deuxième semestre de l'année en cours, Sidi Saïd a insisté sur l'organisation des congrès de toutes les fédérations ne l'ayant pas fait encore. La préparation des avant-projets en question ne doit pas, a-t-il indiqué, primer sur la restructuration du syndicat. L'UGTA a, en effet, entamé sa restructuration avec la création de nouvelles fédérations en démembrant celles qui existent actuellement. Ceci, dans le but, a-t-il précisé, d'adapter l'action syndicale aux préoccupations de la base. Ainsi, le nombre de fédérations va passer de 15 à 30 à la faveur de cette restructuration. Interrogé sur le retard pris dans l'application des augmentations des salaires en application des conventions de branches paraphées après la tripartite, Sidi Saïd a affirmé qu'« il n'y a pas de blocage ». Ces conventions, a-t-il ajouté, mises en conformité avec la loi sociale 90-11, vont descendre aux entreprises et aux syndicalistes pour qu'elles soient appliquées rapidement. Le secteur économique privé a été également destinataire, selon lui, d'une instruction de l'inspection du travail pour appliquer les conventions signées. « Il y aura même la généralisation des conventions aux entreprises des services (restaurants, cafés…). Si nous voulons aller vers une économie de marché, il faut asseoir les règles utiles entre le travailleur et son employeur », a-t-il conclu.