L'association des Amis du musée national Cirta de Constantine a bouclé cinq ans d'activité. Un mandat qualifié de positif, selon Leila Benkhelil, présidente de l'association, puisque les objectifs fixés ont été honorés à 90 %, en dépit des difficultés financières. « Nous n'avons reçu que deux subventions durant cinq années d'existence. Un argent dépensé essentiellement pour l'achat du matériel de bureau. Depuis, l'association s'est vu couper les vivres pour deux saisons consécutives. Si notre programme a été bien mené c'est bien grâce au dévouement et aux sacrifices des membres de l'association », ce sont les propos de Mme Benkhelil, lors de l'assemblée générale élective tenue récemment et qui a vu la reconduction du bureau de l'association, lequel a été renforcé par de nouveaux éléments. Il faut dire que les multiples actions menées durant ce premier mandat ont permis de lancer une importante activité d'information et de sensibilisation en direction des jeunes en milieu scolaire. Une mission que l'association compte développer encore par la relance des ateliers scolaires en étroite collaboration avec la fédération des associations des parents d'élèves. Le travail minutieux en matière de recherche et de sauvegarde du patrimoine culturel de la ville de Constantine a été l'un des principaux axes défendus par les Amis du musée. Douze expositions organisées en diverses occasions, dont les plus marquantes ont été abritées par le musée du Bardo à Alger, le musée Cirta de Constantine et le musée de Djanet dans la wilaya d'Illizi, ont pu drainer des milliers de visiteurs. Les onze sorties sur sites archéologiques et naturels et le long cycle de conférences sur les thèmes liés à la protection et la conservation d'un héritage soumis à des actions de bradage ont contribué à enrichir un long travail de recensement et de préservation des travaux de la société archéologique de Constantine. « Après sa participation aux travaux de la cellule de réhabilitation de la vieille ville, ses multiples travaux publiés dans la presse écrite sur le patrimoine culturel de la ville, ses contacts établis avec les universitaires et les associations culturelles, l'association a toujours tenté de faire plus mais s'est contentée de l'essentiel », affirme Leila Benkhelil qui cite les projets d'édition d'un guide et d'une revue, bien ficelés mais non concrétisés faute de moyens. Loin de se décourager d'ailleurs, les membres de l'association qui aspirent toujours à garder de bons liens avec la nouvelle direction du musée Cirta pour une collaboration plus positive, ont dressé un ambitieux programme pour l'année 2007. Outre les activités devenues désormais traditionnelles dans les volets archéologie, ethnographie, beaux-arts, célébrations et informations culturelles, les Amis du musée comptent investir dans l'opération Atelier junior-art et patrimoine, destinée à l'ouverture d'ateliers d'initiation à l'archéologie, aux arts et aux collections. Le projet cher à l'association demeure celui qui sera consacré au site archéologique de Tiddis et à la petite dechra de Sefsafa, dans la commune de Béni Hmidène. Un projet qui prévoit l'émancipation du village à travers la sensibilisation de la population sur l'importance du site et des prestations qu'elle peut offrir pour, d'une part, conserver l'authenticité de leur région, et d'autre part, préserver le site archéologique de Tiddis de toute sorte de détérioration.