Par rapport à l'année 2005, le nombre des infractions réprimées a connu une hausse de 25% en 2006, relève-t-on dans un rapport de la commission des sanctions administratives de la wilaya de Constantine. Un degré de sanctions qui devrait, selon Malek Jouini, directeur des transports, contribuer à terme à moraliser ce secteur où les incivilités commises régulièrement par les convoyeurs et les chauffeurs jettent une ombre sur la profession. Composée de représentants de la direction des transports, des mines, de la DRAG, de l'association des transporteurs publics, de la sûreté et de la Gendarmerie nationale, cette commission a tenu tout au long de l'année 23 réunions, dont 11 consacrées exclusivement aux activités des taxis et 13 à celles des bus et du transport de marchandises. Cette structure a examiné 1480 procès-verbaux d'infraction. Il y a lieu de savoir que 820 PV ont trait au transport de voyageurs et de marchandises et 660 à l'activité des chauffeurs de taxi. Toutes catégories confondues, l'étude des procès-verbaux d'infraction dressés par les services de la Gendarmerie nationale, de la police et des inspecteurs assermentés de la direction des transports, s'est soldée par la mise à la fourrière de 1216 véhicules pour une durée allant de 3 à 45 jours. Par ailleurs, ladite commission a prononcé 135 avertissements, 8 non-lieux et mises en stand-by de 119 dossiers de contrevenants ayant vendu entre temps leurs véhicules, croyant échapper ainsi à la sanction en suspens au-dessus de leur tête. Une ruse qui ne profite plus à leurs auteurs, sachant, nous précise le directeur des transports, que les nouvelles dispositions réglementaires mises en œuvre ne permettent, à terme, aucune échappatoire aux contrevenants. L'absence d'hygiène et de sécurité, la surcharge, l'embarquement et le débarquement de voyageurs à des points non autorisés sont les principales infractions relevées dans le secteur du transport en commun (bus). Le traitement des procès-verbaux dressés à l'encontre des chauffeurs de taxi a révélé un nombre important d'infractions liées à l'exercice illicite de la profession. En d'autres termes, les « fraudeurs » sont de plus en plus nombreux. Une pratique qui inquiète au plus haut point les chauffeurs de taxi dûment agréés confrontés, aujourd'hui, à une concurrence à plusieurs vitesses. En outre, l'absence d'autorisation de circulation pour les véhicules de plus de 5 tonnes et la non- application des recommandations prescrites par les services du contrôle technique sont les infractions les plus courantes sanctionnées dans le secteur du transport des marchandises.