Les communes montagneuses du Dahra, à l'image de Aïn Merane et Taougrit, sont confrontées à un manque crucial de l'eau potable, en hiver comme en été. A l'instar d'autres localités du Nord, elles souffrent de l'absence de ressources souterraines et superficielles. Les quantités distribuées actuellement à partir des forages d'Ardh El Beidha, sur la plaine du Cheliff, s'avèrent insuffisantes et ne couvrent que partiellement les besoins de la région. Selon un cadre du secteur de l'hydraulique, cette situation est due au rabattement des forages en question à cause de la sécheresse persistante qui affecte la wilaya. Le débit a diminué sensiblement au point d'entraîner des restrictions rigoureuses en matière de distribution du précieux liquide. Un nouveau forage a été lancé dernièrement et devrait renforcer quelque peu le réseau local, en attendant le transfert des eaux du barrage de Kramis, situé à la frontière avec Mostaganem. L'étude technique est en cours, selon la même source qui relève, par ailleurs, la défectuosité des canalisations de distribution, en particulier au niveau des chefs-lieux des communes. D'où les importantes fuites d'eau enregistrées un peu partout, ce qui ne fait qu'aggraver la pénurie de cette substance vitale dans la région. Le phénomène est presque général puisqu'il touche toutes les communes avec un taux de déperdition atteignant plus de 50%, selon des estimations officielles.