Le chantier des 116 logements LSP de Tichy, qui a clôturé son troisième mois de blocage, pourra enfin reprendre à la faveur d'une réunion qui a permis d'aplanir le désaccord existant entre l'administration de la Direction du logement et des équipements publics (DLEP) et les promoteurs immobiliers. Cette réunion administrative, tenue mercredi dernier au siège de la wilaya, a permis de dégager le principe d'établir une nouvelle fiche technique qui libèrera, du coup, autant les promoteurs que les souscripteurs en désarroi qui se sont constitués en association pour défendre leurs intérêts. Le nouveau document permettra enfin de finaliser les dossiers des souscripteurs pour l'élaboration des actes de vente sur plan, qu'ils n'ont toujours pas, et d'engager la procédure auprès de la CNL et éventuellement de la banque et, pour les promoteurs, de souscrire au fonds national de garantie. Le chantier, qui s'est arrêté à 30 % de son avancement après 14 mois de son démarrage (juillet 2005), alors que sa réception est prévue pour avril prochain, a buté sur un problème de non-conformité avec les plans d'architecture approuvés par les services d'urbanisme et qui mettent en exergue l'existence de galeries que les travaux de construction n'ont pas pris en considération. Cette suppression répond aux orientations d'autres plans de génie civil « approuvés par le CTC » et qui sont, eux, en contradiction avec les plans d'architecture approuvés par la DUC. D'où le refus de la DLEP de valider la première fiche technique du projet. Louiba Kamel, l'un des deux promoteurs engagés sur le projet, reconnaît qu'il y a eu précipitation dans le démarrage du chantier ce qui a dicté de se référer aux plans de génie civil. « L'erreur est partagée entre le bureau d'études, l'administration et les promoteurs », estime-t-il. Une autre réunion est programmée pour discuter de la conformité du projet avec les plans. Un aspect que les promoteurs estiment les concerner exclusivement, parce qu'épargnant les logements. Si l'administration décide de ne pas passer l'éponge sur la suppression des galeries, la réserve formulée est donc à lever. « Nous nous conformerons aux plans », nous dit M. Louiba qui situe le blocage plutôt au niveau du coût de session qui est arrêté à 2 millions de dinars l'unité sans tenir compte de la surface du logement. Un prix prévisionnel forfaitaire et unique pour tous les logements que la réunion de mercredi dernier a rectifié en s'accordant à le calculer désormais au prorata de la surface de chaque unité. Voilà qui répond à une revendication des souscripteurs dont l'inquiétude s'amplifiait à mesure que se prolongeait le blocage. Les 30% d'apport initial exigés à chacun d'eux, soit un total de près de 70 millions de dinars, « sont sensés couvrir la réalisation totale du lot gros œuvres », font-ils remarquer dans une requête. Outre cela, l'association qui les regroupe met le doigt sur le prix du mètre carré (31 500 DA) qu'elle considère comme étant « le plus élevé dans la wilaya ». Pour les souscripteurs, cette cherté est d'autant plus incompréhensible qu'elle ne se traduit pas dans la qualité des logements construits par « 3, voire 4 par palier » avec des « salles d'eaux et autres mal éclairés, pas du tout aérés, surface des chambres en dessous des normes appliquées pour le logement social locatif… ». Comme on ne s'explique pas que le prix ainsi calculé ne tienne pas compte des avantages que présente le site plat de Tichy et dont l'emplacement stratégique (zone côtière) devrait valoriser les locaux commerciaux.