La délocalisation du bidonville, appelé communément Métro, abritant plus de 180 familles, est jugée plus que nécessaire. En sus de la récupération des terrains occupés par une centaine de masures, les entreprises publiques ainsi que les compagnies étrangères, engagées entre autres par l'AADL et l'entreprise du Métro d'Alger, pourraient y opérer sans la moindre entrave. D'après certains élus de l'APC d'El Megharia, tout a commencé en 1996. Des familles en provenance des wilayas de Médéa, M'sila et Chlef, pour ne citer que celles-ci, ont fui la menace terroriste. Le terrain vague limitant la commune d'El Megharia à celle de Bachdjarah, situé à proximité de la station terminus du métro, leur a permis d'implanter leurs baraques. « Au début, on y dénombrait quelques familles dont les chefs étaient employés par l'Epic Netcom. Mais avec la recrudescence des actes terroristes, plus d'une centaine de familles y sont installées pour trouver refuge. Nous avons procédé par la suite à leur recensement et à l'établissement des listes », a expliqué un élu lors d'une précédente rencontre. Présentement, on ne peut que déplorer les conditions désastreuses réservées aux occupants du bidonville. Au manque flagrant des conditions d'hygiène, source de tant de maladies, surtout celles dites honteuses comme la gale, s'ajoutent l'insécurité et la déviation des jeunes. « Au mois de novembre, des agents d'une entreprise étrangère, qui se sont rendus à la station du métro pour des raisons professionnelles, ont été surpris par des jeunes voyous. Ceux-ci ont, sans difficulté, subtilisé des téléphones à puce ainsi que d'autres objets laissés à l'intérieur des véhicules », a témoigné un commerçant.