La pénurie d'eau qui sévit depuis quinze jours à la cité des Mûriers a poussé un habitant à dire que l'araignée a déjà installé sa toile dans leurs robinets. Le commentaire, aussi ironique soit-il, exprime le dégoût d'une population laissée à l'abandon et livrée au bon vouloir des ronds-de-cuir de l'ADE qui semble avoir d'autres soucis. Ces mêmes habitants s'interrogent, à l'instar des citoyens de Oued El Had, Daksi et Boumerzoug, sur les mesures que l'Algérienne des eaux prétend avoir prises pour pallier le manque, surtout que les citernes censées alimenter les quartiers restent introuvables. Pis, les réclamations adressées au secteur des Mûriers sont restées lettre morte, selon les citoyens qui se trouvent doublement pénalisés suite à la rupture de la conduite principale de Boumerzoug et aux travaux engagés sur les conduites de Sidi Mabrouk inférieur, ce qui rend impossible toute tentative de raccordement même provisoire. Des pères de familles nous affirment qu'ils se démènent comme des diables pour ramener de l'eau chaque jour alors que d'autres résidents se trouvent contraints de louer un taxi jusqu'à Sidi Mabrouk supérieur pour prendre une douche.