L'association nationale des thalassémiques lance un appel pressant aux citoyens leur demandant de consentir le don d'un peu de leur sang, qui pourrait sauver une vie. Peut-être celle d'un proche ou même la leur. Les membres de l'association déplorent la réticence constatée chez les donneurs potentiels, alors que les hôpitaux enregistrent un grand déficit de ce liquide vital. Il serait utile de rappeler qu'au-delà du fait qu'il s'agit d'un grand geste de générosité, le don du sang est un acte citoyen qui concerne tous les habitants en bonne santé, âgés entre 18 et 60 ans. Chacun devrait y penser au moins une fois par an, en s'adressant à un centre de santé disposant des moyens permettant la collecte. Interrogés sur cette hésitation dont ils font montre, certains citoyens évoquent les conditions d'accueil, qu'ils qualifient de lamentable, du personnel de certains centres de transfusion sanguine. Les préposés à la collecte manque souvent de ce tact, de cette diplomatie qui, non seulement ne fait pas regretter son geste au donneur, mais l'inciterait à revenir. Les campagnes de collecte de sang, épisodiques, ne sont jamais arrivées à permettre à la banque du sang de constituer un stock sécurisant. Certains citoyens se surprennent même à douter, à tort ou à raison, de l'utilisation de leur sang, embobinés qu'ils sont par de folles rumeurs. Il est à préciser que selon les spécialistes, le sang donné se reconstitue automatiquement dans les 24 heures et ne présentent aucun risque pour le donneur en bonne santé, d'autant que le prélèvement se fait, affirme-t-on, à l'aide d'une seringue à usage unique.