Le don de sang se fait rare durant le mois de Ramadhan, ce qui met les malades thalassémiques à rude épreuve. Pour eux, la préoccupation majeure reste la disponibilité de sang dans les hôpitaux pour leur permettre de se soigner normalement et de passer cette période sans trop de difficultés. A cette occasion, l'Association nationale des thalassémiques (ANATHA) lance un appel urgent en direction des citoyens pour le don de sang durant ce mois sacré. Dans un communiqué parvenu à notre rédaction, l'association indique que cette période de jeûne est également connue comme étant celle de pénurie de sang, ce qui pénalise davantage les malades. Les donneurs se font rares et les hôpitaux connaissent une situation critique au niveau des centres de transfusion sanguine (CTS) en ce mois censé être celui de la piété et de la générosité. «Peu de donneurs se rendent dans les hôpitaux alors que la vie de nombreux malades dépend toujours d'une poche de sang», regrette l'ANATHA. Celle-ci espère mobiliser le plus grand nombre de citoyens pour donner un peu de leur sang et sauver des vies en venant en aide à ces malades chroniques et particulièrement les thalassémiques dont le seul espoir réside dans cette action si simple et pourtant tellement vitale pour des malades en souffrance. Ainsi, l'association des thalassémiques appelle tous ceux qui sont âgés entre 18 et 65 ans et en bonne santé à répondre à cet appel du cœur, en s'adressant le plus rapidement possible au centre de transfusion sanguine le plus proche. Pour rappel, les thalassémies sont des formes d'anémies héréditaires associées à une hémoglobinopathie (déficience dans la synthèse d'une ou de plusieurs des quatre chaînes formant l'hémoglobine des globules rouges). Elle est caractérisée aussi par une hypertrophie de la rate et des déformations du crâne et des os longs. Il faut savoir que les thalassémies constituent la maladie génétique la plus fréquente au monde, avec plus de 300 millions de porteurs. A. N.