Une nouvelle maison de la culture a été inscrite pour 2007 et viendra remplacer celle détruite par le séisme d'octobre 1980, avant même d'avoir ouvert ses portes. Le projet a bénéficié d'une enveloppe de 40 milliards de centimes et sera implanté à la périphérie de la ville de Chlef, sur le chemin menant à l'agglomération de Haï Radar. Selon le directeur de la Culture, Abdelhamid Boumediene, le dossier technique et administratif concernant ce marché et fin prêt et il ne reste que la sélection des entreprises de réalisation. Cette opération devrait intervenir, selon ses dires, dans les prochaines semaines. Il s'agit d'une infrastructure de grande taille qui aura une capacité d'accueil de 1 600 personnes et comportera les installations pour toutes les activités culturelles et artistiques. Première du genre dans ce domaine, la nouvelle maison de la culture contribuera sans doute à combler le vide infrastructurel constaté dans le secteur depuis plus de deux décennies. Certes, il y a eu des structures nouvellement réalisées, tels le conservatoire de musique, la bibliothèque de wilaya et le musée régional, mais celles-ci demeurent très insuffisantes par rapport à la demande et à la croissance de la population qui est estimée à 300 000 habitants pour la seule commune de Chlef. Tout en reconnaissant le retard accumulé dans ce domaine, eu égard à plusieurs facteurs, le directeur de la Culture estime qu'un effort particulier a été consenti par les autorités locales et le ministère de la Culture pour doter la wilaya d'un certain nombre d'infrastructures répondant à ses besoins. Il est vrai que des salles de spectacle, à l'image de celles du centre Larbi Tebessi, des comités des fêtes et du centre culturel islamique, demeurent désespérément vides à longueur d'années. Des responsables d'associations culturelles répliquent et affirment que les structures en question sont loin de réunir les conditions exigées pour des animations acceptables. Ils citent notamment le centre Larbi Tebessi, dont le « personnel de service est extrêmement réduit » et la salle du CCI qui est « plongée dans le noir pour non paiement des factures d'électricité ».