Les travaux de la 4ème session ordinaire de l'APW ont porté, hier, sur l'examen du dossier de la santé publique. Le compte rendu de la commission qui s'est penché sur le sujet n'a pas fait l'unanimité parmi les élus. Si le rapporteur a relevé, certes, des progrès en matière d'acquisition de nouveaux équipements médicaux pour le secteur sanitaire, un élu a mis l'accent sur les insuffisances constatées çà et là. Et de citer l'exemple de la commune de Méridja (800 habitants), qui continue à recevoir la visite d'un médecin une fois par semaine et les malades chroniques de la localité qui sont acheminés à Kénadsa, localité voisine, pour y être soignés. D'autres représentants de la population ont estimé, dans leurs interventions, que plusieurs aspects liés à la santé publique ont été escamotés dans le compte rendu, notamment l'absence d'une politique sanitaire globale dans la wilaya. Un élu, exigeant plus de clarté, dira qu'il ne suffit pas d'énumérer le nombre d'appareils d'équipements acquis (scanner par exemple, récemment installé) pour dire que la santé publique s'améliore, mais il faut asseoir une politique sanitaire qui tient compte de l'aspect organisationnel, de la disponibilité des spécialistes médicaux, qui font défaut dans plusieurs localités de la wilaya et de la stabilité durable des médecins, due à la pénurie de logements, dira-t-il. Le directeur de la Santé a défendu la cohérence des actions menées dans son secteur. Intervenant dans les débats, le wali a affirmé que le problème de la santé publique ne se repose pas uniquement sur l'aspect organisationnel mais sur le besoin pressant d'humaniser nos structures sanitaires ainsi que les relations entre médecins, agents paramédicaux, d'un côté, et patients de l'autre.