Les dossiers de l'éducation et des travaux publics ont été, hier et avant-hier, à la salle des conférences de la wilaya, les points essentiels de la 2e session ordinaire de l'APW de Mila qui, au vu du franc-parler et des joutes oratoires qui ont marqué les interventions des représentants du peuple et des directeurs de l'exécutif concernés, ont contrasté avec l'esprit d'unanimisme et de suivisme qui ont, jusque-là, prévalu sur ce genre de rendez-vous. L'absence d'entretien au niveau de certains établissements, notamment ceux du primaire, les défaillances des cantines scolaires, les dizaines d'écoles à l'abandon, surtout dans les zones rurales enclavées, le problème de la surcharge des classes et l'insécurité des écoliers dont les structures scolaires bordent des axes routiers à risque, constituent autant de carences dont se sont fait l'écho les élus de l'APW. Plus édulcoré est l'argumentaire développé par le directeur de l'éducation qui considère qu' « en dépit de l'existence de quelques insuffisances, le secteur qui a pris toutes les dispositions nécessaires pour accueillir 9 300 nouveaux collégiens se porte plutôt bien et livrera, lors de la prochaine rentrée scolaire, 15 nouveaux CEM ». Au cours de son intervention attendue, le wali, Djamel Eddine Salhi, a mis l'accent sur les grands efforts que déploient les pouvoirs publics et les gros budgets consentis pour la réhabilitation de l'école algérienne. Trouvant « le secteur de l'éducation à Mila en très bonne santé », il dira à cet effet que « l'Etat a réservé plus de 410 millions de dinars, dont 10 pour l'amélioration du transport au profit de 12 communes, 30 affectés à la réalisation de cantines scolaires au niveau de 12 autres communes, 130 millions pour la maintenance des écoles dégradées, alors que 230 millions de dinars couvriront les salaires des personnes recrutées ». Véritable fer de lance de la stratégie de développement local mise en place, et son corollaire, la rupture de l'isolement du monde rural, le secteur des travaux publics, qui a accompli des progrès remarquables en matière de réhabilitation des réseaux routiers, compte à présent 339 km de routes nationales, dont 264 en bon état, 291 km de chemins de wilaya et 1 500 autres de chemins communaux. Les intervenants se sont toutefois focalisés sur la nécessité de mise en œuvre d'une intelligente approche de maintenance du parc routier, car « il ne sert à rien de lancer de grands chantiers, s'il n'y a pas de suivi sur le terrain », a fait remarqué un élu. Par ailleurs, les glissements de terrain récurrents, constatés au niveau de plusieurs tronçons routiers, constituent, selon certaines réserves émises, la principale problématique qui compromet relativement l'élan promoteur que connaît le secteur. Son directeur de wilaya, Noureddine Boubaâ, a, néanmoins, rassuré que « des études confiées à des bureaux d'études et des laboratoires spécialisés sont en cours afin d'y remédier ». Il est à noter que la session s'est, en outre, penchée sur l'examen et la discussion du dossier relatif au transport, l'exposé sur le compte administratif de l'année 2007, ainsi que l'étude et d'adoption du budget complémentaire concernant l'exercice en cours.