Dix chasseurs-bombardiers israéliens ont survolé, lundi dernier, le Liban du Sud au Nord, une violation de l'espace aérien qualifiée de « provocation » par le Hezbollah libanais. Les appareils « ont violé l'espace aérien du sud, de la Békaa (est), du Chouf (sud-est de Beyrouth) et du Kesrouan (nord-est de Beyrouth), jusqu'à la région des Cèdres (nord du Liban) », selon un communiqué de l'armée libanaise. « Les batteries antiaériennes sont entrées en action pour faire face aux avions de guerre israéliens », toujours selon le texte. Le secrétaire général du Hezbollah, Hassan Nasrallah, a affirmé que les survols israéliens du Liban s'étaient « multipliés depuis le vote (le 2 septembre) de la résolution 1559 » par le Conseil de sécurité de l'ONU. La 1559, adoptée à l'initiative des Etats-Unis et de la France, appelle à la fin de l'ingérence extérieure au Liban, visant la Syrie, et au désarmement des milices libanaises, visant le Hezbollah, seul mouvement à avoir gardé ses armes après la dissolution des milices. « Le survol du Liban par dix avions de combat israéliens constitue une violation provocatrice de notre espace aérien », a-t-il dit, accusant Israël de préparer quelque chose au Liban depuis l'adoption de cette résolution (1559). Il a indiqué que son mouvement réagirait conformément à ses responsabilités. De son côté, le représentant personnel au Liban-Sud du secrétaire général de l'ONU Kofi Annan, Staffan de Mistura, a exprimé sa « profonde inquiétude » face aux violations israéliennes de l'espace aérien libanais et renouvelé l'appel de l'ONU pour un arrêt de ces violations. Le survol de lundi dernier est le premier de cette ampleur mené depuis plusieurs semaines.