La défaite (0-1), jeudi, face au CR Belouizdad a précipité le renvoi du staff technique en place. La déconvenue a été fatale à Rachid Belhout, désigné meilleur entraîneur d'Algérie, il y a quelques semaines seulement. Le comité directeur a agi dans l'urgence. Dès jeudi soir, il a sollicité Rabah Saâdane pour prendre la direction des Noir et Blanc. Après quelques heures de réflexion, il a rendu une réponse négative, obligeant les dirigeants à voir ailleurs. Un proche du club a évoqué le nom de M'rad Mahjoub, ex-entraîneur du CS Sfax (Tunisie) finaliste malheureux de la dernière édition de la Ligue des champions, face au Ahly du Caire. Là-aussi, les choses n'ont pas avancé dans le sens souhaité par les Sétifiens qui se seraient rabattus sur une piste suisse, alors que celle de Rabah Saâdane aurait été réactivée samedi matin. La situation peut se débloquer très rapidement. Le président Abdelkrim Serrar et ses collaborateurs sont décidés à enrôler un entraîneur de renom dans les meilleurs délais. Contrairement à l'idée répandue, les Ententistes n'ont pas fait le deuil du titre qui les fuit depuis deux décennies. Ils mesurent le chemin qui leur reste à parcourir pour atteindre cet objectif. Le passage à vide qui perdure depuis six journées (NAHD - USMB - MCO - JSK - JSMB - CRB) a fait les affaires des autres prétendants ayant ainsi profité, pour combler l'écart qui avait atteint treize points, à une certaine époque de la phase aller. Emballés pour la verve, le rendement et surtout les résultats récoltés hors de Sétif, les observateurs qui ont désigné, et à juste titre, l'Entente comme futur champion, sont obligés de revoir leurs calculs et compter sur le tonitruant retour de l'USMA et de l'excellent parcours de la JSMB qui se mettent de la partie tout comme l'ASO. Les contre-performances de l'Aigle noir qui a engrangé seulement six points en six sorties sont à l'origine du chamboulement en haut du tableau. Son attaque est inexplicablement muette depuis 630 minutes. Pour certains, la mauvaise passe résulte des marathons relatifs à la Champion's league arabe qui est pour quelque chose dans cette dégringolade. Le démentiel programme de la fin de l'année écoulée qui a privé le onze ententiste de la trêve hivernale, n'est pas exempt de tout reproche. La gestion technique du groupe ayant montré ces derniers temps des signes évidents de nervosité (les disputes de Benchaïra avec Keita et Lamoudaâ, pour l'illustration) est l'autre paramètre qui a joué un mauvais tour aux Sétifiens, au bout du rouleau psychologiquement, surtout. Le choix du onze, la stratégie du match et le coaching de ces derniers temps, ne sont pas étrangers au blocage de l'équipe. Pour enfoncer davantage le clou, des proches du club avancent même que le courant ne passait plus ces jours-ci entre certains joueurs et l'entraîneur en chef Rachid Belhout qui a été remercié juste après le match face au CRB. Nos tentatives de joindre le président Serrar n'ont pas abouti. Le manager général parle quant à lui d'un surmenage : « Le collectif qui traverse une mauvaise passe générée par un surmenage et la forte pression va, j'en suis convaincu, rebondir. Le changement d'entraîneur qui s'imposait dans pareille circonstance permettra au club de refaire surface d'autant que le championnat est encore long. Tout peut arriver. Avec la mobilisation de tout le monde, le collectif est capable de relever la tête. Il suffit d'un petit déclic et la machine retrouvera sa vitesse de croisière », souligne notre interlocuteur .