C'est un constat peu reluisant et sans complaisance qu'ont dressé les élus de l'Assemblée populaire de wilaya à propos de la situation qui prévaut dans le secteur des postes et télécommunications. Le dossier a été examiné lors de la session d'automne qui s'est ouverte dimanche dernier à la salle des conférences de la wilaya. Un élu résume l'état des lieux : « Ce n'est pas un problème de moyens, c'est plutôt une question de mentalité, car le collectif des P et T garde toujours les anciens réflexes et ne veut pas s'adapter ou suivre les mutations que connaît le secteur. Le mauvais accueil de la clientèle en est une preuve supplémentaire. » Un autre abonde dans le même sens : « Même les timbres fiscaux ne sont plus disponibles dans les recettes postales. Par contre, on les trouve facilement chez les revendeurs d'en face à des prix élevés. Comment ont-ils pu atterrir chez ces derniers ? » Il est vrai que le secteur peine à trouver ses marques et à évoluer dans le sens souhaité par les pouvoirs publics et les citoyens. Les chiffres avancés par la Commission économique de l'investissement et de l'agriculture de l'APW sont éloquents. Le téléphone fixe et le mobile GSM ne couvrent respectivement que 5,09 % et 17 % des besoins, alors que le nouveau système WLL (téléphone fixe sans câble) reste faiblement implanté dans la wilaya. On a recensé pas moins de 30 000 demandes en instance pour le premier et 12 130 pour le second. Tout cela est dû en grande partie aux retards enregistrés dans la mise en œuvre et le développement des programmes des nouvelles technologies de communication et des télécommunications dans la région, indique le rapporteur de la commission. Le directeur des postes et télécommunications de la wilaya s'est contenté de présenter un rapport succinct sur les opérations engagées dans le secteur et celles prévues à l'avenir. Il fera savoir que 7 000 nouvelles lignes pour le fixe ont été dégagées en 2004 au profit de la wilaya. Seulement, dit-il, l'opération d'installation des équipements est à l'arrêt à cause d'un problème d'approvisionnement. A propos de la faible couverture de la téléphonie mobile GSM, il attribue son origine à l'insuffisance du réseau technique et annonce son renforcement futur par la réalisation de cinq nouvelles stations à travers la wilaya.