Entamés début 2000 avant d'être suspendus par la suite, les travaux d'extension de l'hôpital de Kherrata, dont la construction date de l'époque coloniale (dans le cadre du plan de Constantine), viennent d'être relancés avec l'aval de la direction de la santé. Avec la réception du projet, prévue pour le mois de juin prochain, cet hôpital, dont l'exiguïté empêche de contenir le nombre croissant de patients et l'introduction de nouveaux services, sera ainsi doté d'un nouveau pavillon des urgences, d'un bloc opératoire, d'une maternité et d'un bloc de chirurgie générale. Les anciens locaux vont servir, selon le directeur de l'hôpital, à l'introduction d'une nouvelle spécialité qui est l'hémodialyse d'une capacité de 10 générateurs (10 reins artificiels). L'introduction de cette nouvelle spécialité, selon notre interlocuteur, sera en mesure de couvrir la demande des malades de la région qui va de Amoucha, au sud, jusqu'à la commune d'Aokas au nord, et d'en finir avec les souffrances qu'endurent ces patients qui sont contraints de se déplacer jusqu'à Béjaïa ou Sétif ou, à défaut, vers des cliniques privées qui pratiquent des prix exorbitants. L'hôpital qui couvre les trois daïras de Kherrata, Darguina et Souk El Tenine, soit une population de 138 600 âmes, travaille actuellement avec deux chirurgiens qui exercent à plein temps et trois autres conventionnés, un orthopédiste et un gynécologue. « Contrairement aux années précédentes, nous ne sommes plus contraints d'évacuer des malades vers d'autres hôpitaux, car la structure a été renforcée dernièrement par des médecins spécialisés et des généralistes qui sont en mesure de répondre aux exigences de nos patients. D'ailleurs, le nombre de 1100 interventions chirurgicales effectuées illustre parfaitement la situation », nous dit le directeur de l'hôpital. Trois cliniques (Souk El Tenine, Amridj et Kherrata) et neuf centres de santé dépendent du secteur sanitaire de Kherrata.