Le terrain, situé à la rue Amar-Bouderbala, ex-rue Petit, devait servir d'assiette à la construction d'un complexe nouvellement dénommé Smide. Cette propriété est acquise dans le cadre de l'investissement Calpi. Ledit terrain, dont l'entreprise était locataire, et dont tous les immeubles avoisinants appartenaient à la société des Saints-Frères, une entreprise spécialisée dans la fabrication des sacs de jute. Après la nationalisation de 1965, ce patrimoine est revenu à la société SN Sempac. En 1995, un projet a été initié pour mettre en valeur l'espace au profit de l'entreprise et de la commune de Constantine. Il a été projeté la construction d'une tour devant abriter un centre d'affaires de six étages. Le complexe d'une conception architecturale ultramoderne comprendra des locaux commerciaux des agences bancaires, des restaurants, des agences de voyages et un centre de presse... En février 2001, la société Smide a lancé les travaux de construction, ce qui a provoqué la colère des riverains, locataires du pâté d'immeubles datant de l'ère coloniale lesquels sont menacés d'effondrement. Ces locataires ont introduit une action en justice, demandant à la société la suspension des travaux et la désignation d'un homme de l'art pour établir une expertise de leurs immeubles. Dans le but d'apporter toute la lumière sur cette affaire, nous nous sommes rendus à la direction générale de la Smide où nous avons eu une entrevue avec le P-DG, en l'occurrence M. Djaou Nadjib. Notre interlocuteur nous a fait savoir que la justice a réellement été saisie, mais elle n'a accepté que le deuxième point qui est la désignation d'un expert. Au sujet du 1er point, la justice ne peut pas ordonner la suspension du chantier parce qu'il n'y a pas violation des lois et que les travaux ne portent pas préjudice aux constructions avoisinantes. A noter que les grands travaux à risque sont terminés. D'ailleurs, les moyens de l'entreprise réalisatrice du complexe (Cosider) sont très sophistiqués. Une perforeuse silencieuse est ramenée pour réaliser des pieux profonds de 28 mètres en lieu et place d'un marteau piqueur. en outre, les procédés d'usage sont respectés par l'entreprise: sécurisation et assurance du chantier. Les commerçants dont les locaux ont été démolis, n'ont pas accepté d'être indemnisés. Ils veulent garder les terrains et être indemnisés en même temps. Dans ce même contexte, le wali de Constantine a, dans une mesure d'apaisement des riverains protestataires, proposé des logements neufs. Mais ces derniers ont refusé cette offre car ils préfèrent rester au centre-ville au risque de leur vie, si nécessaire. Le responsable chargé du suivi au niveau de l'entreprise Smide, à savoir M.Bakboucha Mohamed, nous a informés que le coût global du projet est estimé à 360 millions de dinars. La réception du complexe se fera en janvier 2004. Depuis le lancement des travaux, le chantier s'est arrêté à maintes reprises suite à des contraintes techniques, telle l'existence de nappes d'eau et de canalisations souterraines. Actuellement, le chantier est à l'arrêt à la suite d'une panne survenue au niveau de la perforeuse. Alors, le délai de réalisation prévu pour 36 mois sera-t-il respecté?