A l'unanimité, les députés ont avoué que la législature de 1997-2001 était beaucoup plus intéressante et plus riche en matière d'activité que celle d'aujourd'hui. Selon eux, il y avait une activité intense et des débats houleux qui poussaient les députés à jouer pleinement leur rôle. En somme, il y avait une vie à l'Assemblée. Actuellement, c'est la monotonie. Le bilan est négatif et nul n'a pu nier cet état de fait. Les élus du peuple admettent qu'il y a eu une régression considérable que ce soit sur le plan des débats ou bien des propositions. Une régression malheureusement féconde, constatée et consommée par les députés des différentes formations. Aujourd'hui, certains députés aspirent à ce qu'il y ait des changements, par contre, d'autres, et ils sont très nombreux, notamment ceux dont le mandat est arrivé à terme, leur seul souci est d'être reconduits dans la prochaine législature. Reconduits à n'importe quel prix même pour faire juste de la figuration... « Le débat à l'intérieur de l'APN n'existe pas. La preuve, il n'y a jamais eu autant d'ordonnances. A mon sens, il ne peut pas y avoir une opposition au sens propre du terme dans une Assemblée à majorité FLN. Lors de cette législature, il n'y a pas eu de présentation de bilan du gouvernement. Nous aurions aimé débattre du bilan du prédécesseur et du bilan du suivant », a résumé un député qui a eu à épuiser deux mandats. Autre son de cloche émanant de Amar Saâdani qui, dans un long discours, a qualifié le bilan d'activités de son institution au cours de cette cinquième législature de plus qu'honorable et de plus que parfait. S'appuyant sur des chiffres, M. Saâdani indiquera que pas moins de 89 textes sont actuellement des lois, représentant 4384 articles, tout en précisant dans ce sens que la cinquième législature a procédé également à l'examen de 2884 amendements, dont 1853 ont été adoptés, manière de démontrer que son institution n'a pas du tout chômé ! Parmi les texte examinés par l'APN, fera-t-il remarquer, figurent la lutte contre le blanchiment d'argent, la lutte contre la corruption, le code pénal et le code des procédures pénales ainsi que l'accord d'association entre l'Algérie et l'Union européenne. M. Saâdani a estimé que l'institution qu'il gère n'a ménagé aucun effort pour combattre la corruption, appelé à son éradication et limiter son danger. La cinquième législature, a poursuivi le président de la chambre basse, a organisé 221 séances plénières durant les dix sessions du Parlement, ce qui équivaut à 590 heures. Dans le même sillage, M. Saâdani a révélé que 620 séances de travail ont été organisées par les commissions permanentes et 103 réunions se sont tenues au bureau de l'Assemblée. Sur le plan du contrôle, l'orateur a soutenu que le gouvernement a répondu à 399 questions orales sur les 559 qui lui ont été adressées. Le gouvernement a également répondu à 318 questions écrites sur les 347 qui lui ont été soumises. Sur un autre registre, celui de la coopération, onze protocoles d'accord de coopération parlementaire ont été signés avec les chambres parlementaires d'Italie, d'Espagne, du Liban, de Jordanie, du Vietnam, d'Iran, de Turquie, du Portugal et de France, sans oublier, selon M. Saâdani, le protocole de coopération avec le Parlement européen. Evoquant la coopération parlementaire algéro-française, M. Saâdani a indiqué que celle-ci est « la première du genre dans l'histoire du Parlement ».