Le président du Conseil de la nation, Abdelkader Bensalah, défend le bilan de la chambre haute du Parlement. S'exprimant, hier, à la clôture de la session automnale du Parlement, M. Bensalah juge son mandat « positif ». « Malgré les lectures des uns et l'opinion des autres, cela ne nous a pas empêchés d'agir et de travailler », lâche-t-il, à qui veut l'entendre. M. Bensalah relève dans le même sillage le manque de clarté des prérogatives du conseil, ce qui rend difficile sa tâche. Mais cela, selon lui, n'a pas diminué ses efforts. Il considère ainsi le Conseil de la nation comme un « élément influent dans les décisions au niveau des instances parlementaires continentales, régionales et internationales ». Si le bilan du Sénat a pris la grande part de son discours, M. Bensalah n'a pas omis de revenir sur l'affaire Khalifa et celle de la BCIA. « Laissons la justice s'acquitter de sa mission et soutenons-la dans son action », a-t-il indiqué, tout en se déclarant « satisfait des non courageux et forts franchis par la justice dans la lutte contre la corruption et, par là même, le regain de confiance chez le citoyen ainsi que la moralisation de la vie publique ». Pour lui, cela y va dans le sens de la consolidation d'un Etat de droit. Comme il estime que « la comparution de hauts responsables de l'Etat devant la justice est une rare initiative qui rassure le citoyen et consolide la crédibilité de l'Etat devant l'opinion publique aussi bien en Algérie qu'à l'étranger ». Sur un autre chapitre, celui des prochaines élections, le président du Conseil de la nation trouve que de telles échéances vont « consacrer » davantage la pratique démocratique et l'ancrage de la réforme de l'Etat.