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Clôture de la session parlementaire d'automne M. Abdelkader Bensalah, président du Conseil de la nation : «Le rendement ne se réduit pas au nombre de textes adoptés»
Photo : Fouad S. Le président du Conseil de la nation, M. Abdelkader Bensalah, s'est dit satisfait du rendement de l'activité parlementaire, à l'occasion de la clôture de la session parlementaire d'automne hier. Pour M. Bensalah, le travail parlementaire ne doit pas être apprécié sur la base «du nombre de textes adoptés» mais par rapport «à la qualité de l'action parlementaire» qui a embrassé divers domaines essentiels tels les finances, l'eau, la sécurité routière, les droits de l'homme…. Le Parlement, de par ses prérogatives, exerce, outre la fonction législative, des attributions diverses, avec en premier lieu «le contrôle sur l'activité du gouvernement». Elles sont exercées via les questions écrites et orales adressées aux membres du gouvernement, dira M. Bensalah. Pour le Conseil de la nation, la variante du contrôle sera plus «affinée» en raison de sa place dans le dispositif. Les questions et auditions ont, en effet, débouché sur plusieurs séances plénières. Le Conseil de la nation refuse de céder aux critiques de ceux qui considèrent que le bilan de la session est dérisoire. Il y a, se défend M. Bensalah, une évolution incontestable et qualitative, puisque «l'activité parlementaire prend de plus en plus d'importance au plan national et international». Le président veut mettre en exergue par là les visites d'inspection qui ont été initiées par les parlementaires et l'engagement sur le front diplomatique pour «soutenir la politique extérieure du pays.» Pour ce qui est des sorties des parlementaires sur le terrain, les sénateurs se sont rendus compte, au fil des jours, qu'elles sont très utiles tant elles constituent, dit le président de la Chambre haute, une manière de «s'enquérir davantage de la situation vécue in situ» et de connaître «l'état d'application sur le terrain des textes qui ont été votés». M. Bensalah reste prudent en notant que cette pratique «légale» n'a pas vocation d'exercer une mission de contrôle a posteriori et de suivi du travail de l'Exécutif. Elle exprime plus le désir des représentants du peuple «de rester en contact avec le citoyen». Le président ajoute qu'il y a d'ailleurs une «complémentarité entre l'instance exécutive et législative». La disponibilité des membres du gouvernement à «répondre favorablement» aux questionnements des commissions spécialisées du Conseil «est à ce titre illustrative», ajoutera encore M. Bensalah. Le Conseil de la nation devra à l'avenir opérer une plus grande ouverture sur la société et ses élites, ce qui permet de «promouvoir la culture parlementaire et notamment l'université puisque que cet exercice permettra du coup aux élus de «parfaire leurs connaissances». Sujets de l'heure sur lesquels M. Bensalah n'a pas voulu clôturer sans l'évoquer, «la transparence dans la gestion des deniers publics» et les affaires liées à la corruption et pour lesquels le numéro un du Conseil de la nation a voulu laisser la justice s'en occuper évitant, dit-il, les «a priori» sur le dossier.