Si tu n'es pas content de ton sort, il existe un endroit qui est l'aéroport » ou « Y a des limites à s'faire chier dessus par une minorité de trous de c... » sont des extraits d'une chanson d'un policier de Montréal, chanson qui veut dénoncer de manière virulente les concessions faites aux communautés culturelles vivant au Québec. La chanson fait fureur et son placement sur un site reçoit plus de 30 000 visites par jour, confirme un des quotidiens de Montréal. Des journaux donnent la parole aux représentants de communautés qui dénoncent tous les dépassements, et des sondages d'opinion révèlent qu'il faudrait aller jusqu'à congédier le policier fautif âgé de 37 ans. Le représentant du Temple sikh de Lasalle demande à le rencontrer afin de lui faire comprendre qu'un représentant de l'ordre doit rester neutre tandis que le représentant d'un organisme juif lui propose un stage en relation raciste et demande à ce que la police de Montréal se dissocie de son policier. La majorité des lecteurs de plusieurs quotidiens appuie le policier et Saïd Jaziri, un imam de la mosquée Qods déclarait au Journal de Montréal le 29 janvier dernier : « sa chanson est une insulte gratuite ; ça choque notre communauté et confirme la méfiance des immigrants envers la police. » Des commentaires de lecteurs est relevé le passage : « Pourquoi congédier le policier ? Il chante et exprime ce que la majorité de la population croit et approuve. » Le rédacteur en chef du Journal de Montréal s'exclamait le 31 janvier au sujet des sondages « Canoë » : « C'est incroyable ! D'habitude, nous sommes très contents d'obtenir 15 000 réponses », au moment où les réactions ne cessaient d'affluer pour la question de savoir s'il fallait congédier le policier de son service. L'agence News évoque également un code de conduite pour le village de Héroux-ville alimentant les passions. Le document précise entre autres qu'« il est interdit de se promener à visage couvert », « que les garçons et les filles continueront de se baigner ensemble dans la même piscine » et il semble, selon News, que quelque 80% des citoyens se disent d'accord avec ces « normes de vie ». Deux affaires suivies de près par toutes les communautés.