En dépit des ressources financières qui lui font grandement défaut, comme partout ailleurs dans les zones rurales de la wilaya de Tizi Ouzou, la commune d'Agouni Gueghrane, sise au flanc du Djurdjura, tente d'améliorer son cadre de vie et de sortir de son marasme. Pour l'année 2007, l'APC cible la protection de l'environnement et de la santé publique. A cet égard, les autorités locales comptent mettre fin à la prolifération des décharges sauvages qui dénaturent le paysage et empoisonnent la vie locale depuis des années dans cette région montagneuse. L'éradication de l'immense décharge publique qui s'est érigée anarchiquement à l'entrée du chef-lieu de la commune, à quelques mètres seulement des habitations, constitue ainsi l'une des priorités de l'assemblée locale. Selon le P/APC, la réalisation d'une décharge contrôlée vient d'être inscrite en PCD pour cette année et le montage financier de ce projet est estimé à 8 millions de dinars (étude et réalisation). « Le choix du terrain a été fait, il est situé à l'entrée de l'agglomération. La décharge sera clôturée et aucune odeur ne s'y dégagera », dira le maire. La commune d'Agouni Gueghrane a finalement décidé de prendre en charge les déchets ménagers de la population locale après l'échec de l'initiative de créer une décharge intercommunale devant regrouper les communes de Ouadhias, Agouni Gueghrane et Aït Bouadou. Parallèlement à cette décharge, l'APC prévoit également la réalisation de niches à ordures à travers tous les villages d'Agouni Gueghrane, d'où la collecte sera assurée régulièrement par les services de l'APC. La voirie dans cette commune, qui doit sa survie exclusivement aux subventions et aux budgets alloués par la wilaya, constitue le deuxième volet principal des propositions inscrites par l'APC dans le cadre des PCD pour l'année en cours, et ce, dans le souci d'atténuer l'enclavement qui frappe de plein fouet cette localité. Ainsi, c'est la réfection en béton bitumé des routes de Taguemount, Taourirt qui est visée et aussi la route reliant Aït Lkaïd aux Ouadhias. Cette dernière route est inscrite dans le cadre des projets sectoriels, sachant que le budget de la municipalité n'est pas en mesure de la prendre en charge. Ces réalisations compléteront le programme réalisé durant l'année 2006, d'un montant de 14,6 millions de dinars et ayant touché six tronçons routiers au total, dont celui d'Aït Khalfa, Aït Slimane et Tafsa entre autres. Par ailleurs, en plus du manque d'équipements publics, la population d'Agouni Gueghrane souffre beaucoup du climat d'insécurité qui règne dans cette région isolée. L'existence des services de sécurité dans cette commune se limite à un détachement de la garde communale qui travaille en coordination avec le détachement de l'ANP stationné sur les hauteurs d'Aït Arguane dans le cadre de la lutte antiterroriste. Aucune trace, donc, de la gendarmerie ou de la police, qui sont des services appropriés pour la lutte contre la petite criminalité, tels les vols et le trafic de stupéfiants, qui prend de l'ampleur de l'avis de nombreux citoyens de cette localité.