Une réunion au plus haut niveau s'est tenue jeudi et vendredi derniers à Addis-Abeba, pour « étudier les voies et moyens de gérer les ressources naturelles de l'Afrique aux fins de la croissance et de la réduction de la pauvreté ». Selon l'APS, la rencontre a regroupé des ministres de plusieurs pays africains dont le Rwanda, le Ghana, l'Ethiopie, l'Ouganda et le Mozambique, des responsables de la CEA, de la BAD et de l'Organisation de coopération et de développement économique (OCDE). Une réflexion a été ainsi entamée sur de nouvelles stratégies « pour que l'Afrique et ses populations puissent bénéficier des immenses ressources naturelles du continent exportées brutes ». Le secrétaire exécutif de la Commission économique pour l'Afrique de l'Onu (CEA), Abdulahi Janneh, a précisé qu'« une des stratégies étudiées vise le financement de fonds par les bénéfices tirés des ressources africaines », rapporte la même source. « Cet argent placé rapporte et peut être utilisé pour de grands projets qui serviront aux générations futures », a indiqué M. Janneh, et d'ajouter que « l'accent doit être mis sur les ressources renouvelables, comme le bois, et sur la protection de l'environnement dans les projets d'exploitation ». « Nous avons besoin de connaître exactement ce dont l'Afrique dispose, et cette connaissance nous permettra de mieux négocier », a-t-il indiqué encore. La rencontre a par ailleurs été l'occasion pour ces responsables d'évaluer l'efficacité des initiatives lancées pour assurer la bonne gouvernance dans les industries extractives, comme le processus de Kimberley pour les diamants ou l'Initiative de transparence des industries extractives (EITI). Le président de la Banque africaine de développement (BAD), Donald Kaberuka, a estimé pour sa part que « les ressources naturelles ne sont pas infinies » et qu'il est « nécessaire qu'elles soient mieux utilisées et participent à la croissance de l'Afrique et à son développement ». Il a rappelé que les ressources naturelles africaines ont « attiré 22 milliards de dollars d'investissement ces dernières années », qualifiant cette opportunité de « phénoménale ».