Une troisième réunion annuelle conjointe de la conférence des ministres de l'Economie et des Finances de l'Union africaine (UA) et de la conférence des ministres africains des Finances, de la Planification et du Développement économique de la commission économique pour l'Afrique (CEA) se tiendra, d'après un communiqué de presse, les 29 et 30 mars 2010 à Addis-Abeba (Ethiopie). Cette réunion sera présidée par le président du Malawi, M. Bingu wa Mutharika, lors de laquelle il sera abordé un thème essentiel et opportun, notamment la promotion d'une croissance forte et durable, et ce afin de réduire le chômage en Afrique, et qui réunira des ministres et experts qui adopteront une stratégie claire et nette pour la création de l'emploi qui fonctionnera comme un appui afin de réduire la pauvreté qui est obstinément répandue dans les pays africains. Cela dépendra de la mise en place d'Etats développementistes dont le rôle va au-delà des Etats compétents. Dès lors, une réunion du Comité d'Experts se tiendra du 24 au 28 mars 2010, dont le rapport sera soumis pour examen à la Conférence des ministres. Selon le président de la commission de l'UA, M. Jean Ping, la création d'emplois doit êre le principal objectif des politiques macroéconomiques en Afrique. A titre de rappel, deux conférences ministérielles conjointes ont été tenues, consécutivement, à Addis-Abéba en 2008, et au Caire en 2009. Ces conférences ont pour but de renforcer la collaboration entre l'Union africaine et la Commission économique pour l'Afrique. Ceci dit, lors de la 38ème session de la réunion annuelle tenue en 2005 à Abuja (Nigeria), ils ont déclaré qu'il était "indéniable que les progrès dans la réduction significative de la pauvreté et la réalisation des OMD ont été entravés parce que la croissance économique était insuffisante et que les bénéfices de la croissance réalisés n'ont pas été, dans la majorité des cas, répartis entre toutes les couches de la société. En allant de l'avant, il sera important d'accentuer la croissance dans les secteurs qui peuvent créer davantage d'emplois". Par ailleurs, la majorité des pays africains dépendent de l'emploi et d'agriculture comme moyens de subsistance, et ce dans le secteur informel, qui souffrent de l'insuffisance d'investissement. Ils ont, cependant, opté pour des stratégies de développement fiables et propres à l'investissement dans les secteurs à forte valeur ajoutée, notamment qui créent des emplois pour les citoyens et défendent leur intérêt commun, et ce à long terme. Cependant, il y a lieu de souligner que dans pratiquement tous les pays africains, les possibilités de croissance et d'investissement sont entravées par les difficultés de financement que la majorité des entreprises rencontrent, en particulier pour avoir accès à des capitaux à risque. Comme nous l'a rappelé le président du Malawi, M. Bingu wa Mutharika, lors du Sommet des chefs d'État et de gouvernement de l'Union africaine, "l'Afrique n'est pas pauvre, mais sa population, elle, est pauvre". Il a, aussi, ajouté "Et tant que nous resterons des paysans s'adonnant à une agriculture de subsistance et des débrouillards du secteur informel, nous resterons pauvres. Cette pauvreté n'est pas une fatalité, elle est la conséquence des politiques qui ont été mises en œuvre. Changer cette situation est à notre portée".