Sur environ 1600 associations dénombrées à Constantine, « une quarantaine d'entre elles active réellement sur le terrain de manière régulière », a indiqué hier le directeur de l'action sociale de Constantine lors d'une rencontre avec la presse au cours de laquelle M. Boumankar a fait le bilan de son secteur, évoqué les insuffisances enregistrées au sein de son secteur et énuméré également les différents projets programmés pour l'année en cours, mais surtout les ambitions futures de sa direction. Des ambitions qui impliquent la multiplication des rencontres entre la direction de l'action sociale (DAS) et le mouvement associatif afin de concrétiser de concert les efforts consentis par les uns et les autres. Selon M. Boumankar, les services de la DAS ont justement pour objectif cette année de s'ouvrir davantage sur la société en favorisant notamment l'insertion sociale des jeunes chômeurs, handicapés mentaux ou autres, par le biais de l'emploi et de la solidarité. Pour ce faire, le directeur de l'action sociale envisage de « profiter au maximum des mécanismes de Blanche Algérie pour faciliter aux jeunes l'accès à l'ANGEM et au microcrédit afin qu'ils puissent un jour créer leur propre entreprise ». L'orateur est revenu, à cet effet, sur les 40 projets de Blanche Algérie actuellement en chantier dans 10 communes de la wilaya de Constantine. « Des chantiers ayant, d'une part, permis à des jeunes d'un même quartier de travailler ensemble et de donner la chance à 400 chômeurs d'intégrer le monde du travail, d'autre part », a-t-il affirmé à ce sujet. Présentant le bilan de son secteur, ponctué de chiffres relatifs aux différents établissements gérés par sa direction, le directeur n'a pas manqué de relever les carences dont souffrent certaines infrastructures, notamment sur le plan des moyens pédagogiques et autres équipements. « Nous faisons du bricolage au niveau des centres de psychopédagogie (CPP) faute de moyens suffisants, or nous voulons faire plus », a-t-il soutenu d'autant que les trois centres spécialisés existants chargés de la prise en charge des handicapés mentaux accueillent plus de 400 enfants par an. Des handicapés que la DAS a pour objectif ou comme politique de réussir à intégrer au sein de la société pour qu'ils puissent y évoluer de manière autonome. Un défi que la DAS voudrait vraisemblablement relever grâce à la prochaine création de centres d'aide par le travail (CAP). Outre cela, l'on apprendra, dans le chapitre des projets en cours, qu'un quatrième centre de psychopédagogie pour handicapés mentaux est actuellement en construction dans la commune de Didouche Mourad, alors qu'un centre spécialisé pour handicapés moteurs devrait voir le jour dans les prochains mois à la nouvelle ville Ali Mendjli. Autre projet en voie de réalisation, celui d'un nouveau centre de rééducation pour filles mineures. L'actuel établissement, qui abrite présentement une centaine de pensionnaires, devrait, selon les déclarations du directeur de l'action sociale, accueillir de nouveau des garçons d'ici l'année prochaine. Les filles seront alors transférées à Massinissa, dont le début des travaux est prévu dans deux mois et où elles trouveront plus de commodités.