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Le mouvement associatif dans l'œil du cyclone à Constantine
Présent sur le papier, absent sur le terrain
Publié dans La Tribune le 10 - 12 - 2008

De notre correspondant à Constantine
Nasser Hannachi
Il est de coutume que l'intervention des associations locales sur le terrain soit sollicitée dans des périodes bien précises. Rentrée scolaire, Ramadhan, Aïd,… Ce sont principalement ces trois actions pour lesquelles tout groupement du mouvement associatif agréé accélère la cadence bien avant le jour «J» pour être au rendez-vous des échéances de bienfaisance.
Pourtant, la réalité démontre le contraire. Peu d'associations œuvrent dans cette optique. Encore moins, faire de leur mouvement un capital qui défende les intérêts du citoyen, selon les textes en vigueur applicables à tout type d'associations algériennes. Sur le papier, le nombre des alliances donne le tournis, alors que «l'inertie» qui en résulte soulève moult interrogations sur les dérogations ayant ratifié… l'activité de quelques «groupuscules» depuis des années. A ce titre, Constantine renferme plus de 2 600 associations, réparties dans 19 domaines, dont 74 s'affairent dans la solidarité et autres œuvres caritatives.
Cependant, force est de constater que la main n'a pas été tendue comme il se doit aux plus démunis pendant la fête de l'Aïd. Rares sont les associations, pour ne pas dire «la majorité», qui se soucient réellement de la tâche pour laquelle elles ont été créées, à l'exception d'El Islah et El Irchad, qui ne lésinent pas sur leurs «dons» respectifs, aux côtés de discrets bienfaiteurs. Ce n'est qu'après coup que les pouvoirs publics ont tiré la sonnette d'alarme sur ce nombre important, qui baye aux corneilles, en dépit du fait d'avoir bénéficié au départ d'un coup de pouce de l'Etat, se résumant à une subvention émanant de la wilaya ou par la commune.
Ainsi, une vaste opération d'assainissement suit son cours depuis le mois dernier. Il s'agit de convoquer les présidents des différents groupements en vue de renouveler leurs bureaux respectifs, en vertu de la réglementation en vigueur consignée dans la loi N°90-31 du 4 décembre 1990 relative aux associations. Lors d'un conclave avec les députés locaux, le chef de l'exécutif a mis dans le collimateur les bureaux «fainéants» et a adressé une mise en garde aux détenteurs d'agréments qui ne font rien de concret sur terrain. Cette directive est mise en branle au risque de réduire considérablement le nombre global d'associations agréées cité plus haut.
A cet effet, nous apprenons auprès de la DRAG que des correspondances ont été adressées pour la seconde fois à toutes les associations recensées. Le black out sur ces appels insinuerait le recours au parquet par l'administration locale. La sanction se résumerait à une seule décision : la dissolution des bureaux qui ont tourné le dos à la régularisation, pour n'avoir présenté aucun bilan depuis la détention du fameux récépissé portant agrément de l'activité.
Sous un autre angle, ils sont tenus de se conformer à l'article 18 de ladite loi, qui stipule «le devoir des associations de présenter tous les renseignements relatifs au nombre de ses adhérents, les origines de ses revenus, le bilan financier dans les délais requis». L'on déduit que l'article 47 sera appliqué sans détour dans quelques cas. «Toute association réfutant la présentation des renseignements cités dans le chapitre 18 sera sanctionnée par une amende allant de 2 000 à 5 000DA».
La Direction de l'action sociale (DAS) était la première à balayer devant sa porte en saisissant les 200 associations (toutes activités confondues) qui lui sont affiliées afin d'épurer cette situation confuse. «Nous sommes en pleine opération de mise à jour. Il est inconcevable que l'on empoche des subventions sans les matérialiser et présenter un bilan d'exercice. Une fois le recensement établi, la direction des affaires générales en sera saisie pour prendre les mesures qui s'imposent», a soutenu le nouveau DAS, M. Chiad, qui commence à étudier ce dossier. Par ailleurs, celui-ci s'interroge sur le nombre «florissant» d'associations qui, pourtant, se cachent au moment de la vérité. La DAS n'a vu frapper à sa porte aucune association agréée lui annonçant une offrande à l'occasion de la fête. C'est toujours des bénévoles sans aucune coloration «associative» qui «cassent» leur tirelire pour venir en aide aux pauvres. Aussi, il est des associations de parents d'élèves, pourtant sans subventions, qui font du bénévolat en amassant des «dinars» pour symboliser la solidarité avec des élèves dont les parents sont nécessiteux. «Un habit pour l'Aïd réconfortera l'écolier», devait nous dire un membre actif. C'est ce genre de solidarité qu'il faut encourager et doter de moyens. Dissocier le travail «humanitaire», pourtant payant, de celui qui a trait au tremplin politique en ne pourvoyant que les acteurs quasi présents aux postes avancés.
Sur un autre plan, l'administration locale est mise à l'index par quelques associations qui se disent lésées pour accomplir leur devoir, en dépit d'un programme bien défini. Mieux, elles estiment que le dispatching de la subvention est inéquitable et «résonne» uniquement dans les caisses des associations «rentables» politiquement… On aurait bien voulu éclairer ce dernier aspect avec le directeur de l'administration locale (DAL), mais en vain, en raison de son emploi du temps chargé. La notion du mouvement associatif dans la ville du Vieux Rocher demeure à l'état embryonnaire tandis que la loi sur cette activité regroupe autant de points positifs, lesquels, s'ils étaient bien assimilés, pourraient garantir aux citoyens les droits les plus absolus, en raison de leur représentativité près la cour, conformément à l'article 16. Cette latitude est mal exploitée, voire mise à profit uniquement pour des «individualités», comme nous l'atteste un ex-membre d'une association caritative locale.
En conclusion, pour la fête de l'Aïd El Adha, les moutons n'ont pas bêlé aux portes des nécessiteux. La Direction de l'action sociale, comme à l'accoutumée, aura apporté assistance à quatre centres de la wilaya, à savoir Diar Errahma, l'orphelinat, la commune d'El Hamma et le Centre des enfants assistés (FEA). C'est insuffisant, devrions-nous dire, face à la dégradation du pouvoir d'achat en général. Ce n'est pas la faute des associations, mais elles endossent la responsabilité d'avoir promis à leurs adeptes mont et merveilles quoi que l'on dise sur les entraves… financières.
C'est là que commence justement le vrai labeur d'une quelconque association… apolitique.


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