L'Association des diabétiques de la commune de Chorfa (Bouira) constitue un atout non négligeable sur lequel s'appuient les diabétiques de cette localité, notamment les démunis d'entre eux, au regard des différents services rendus gracieusement par ses membres (consultations gratuites, remise de médicaments…). L'ouverture vers la fin de l'année dernière d'une unité de soins (qui abrite ladite association), dans l'enceinte même du centre de santé pour les diabétiques constitue une bouée de sauvetage pour ces derniers comme l'expliquera ce patient de 64 ans : « Cela m'a fait plaisir de voir ouvrir une unité de soins pour nous. Ça nous soulage. » L'association recense, selon son président, Khellil Azzedine, environ 200 diabétiques inscrits sur ses fichiers et le recueillement des dossiers continue. Toutefois, il laisse les portes ouvertes à tous les autres malades chroniques et déplore, dans la foulée, l'absence du médecin qui consultait les malades. « Il est réquisitionné par le secteur sanitaire de M'chedallah, dit-il, néanmoins, on nous a rassuré que ce ne sera pas pour longtemps. Heureusement que nous avons des infirmiers du centre de santé qui nous donnent un coup de main. » Cependant, notre interlocuteur estime que cela reste insuffisant, puisque l'association tourne grâce aux dons d'âmes charitables. M. Khellil a soulevé un certain nombre de problèmes auxquels sont confrontés, particulièrement, les diabétiques, lesquels souffrent en silence du fait de la cherté des traitements et du non-remboursement des flacons d'insuline, cassés par accident, et des seringues, qui coûtent entre 12 et 15 DA. Il dira sur ce dernier point : « Si un patient a besoin de trois seringues de 15 DA l'unité par jour, cela reviendra à 1350 DA / mois. C'est dans cette optique que nous intervenons en offrant l'insuline ou tout autre médicament aux patients démunis. Il y en a ceux qui sont au chômage et qui trouvent d'énormes difficultés pour se soigner ». Nombre de malades sont devenus invalides des suites des complications de cette maladie chronique et se trouvent, en conséquence, contraints au chômage, ce qui complique davantage leur cas.