Cinq ans après son institution, le programme national de santé buccodentaire en milieu scolaire rallie aujourd'hui bon nombre de suffrages, nonobstant les insuffisances relevées au niveau des plateaux techniques mis à disposition. Sur les aspects liés à la prévention précoce de la carie, les résultats enregistrés dans ce contexte sont considérés comme probants. En première ligne du combat mené pour sortir des sentiers battus en matière de santé buccodentaire, les unités de dépistage en milieu scolaire (UDS) affichent leurs ambitions. Et en particulier la volonté de coller aux objectifs de cette nouvelle approche visant à toucher le maximum d'élèves parmi tous ceux qui sont directement concernés par cette mesure. D'après le dernier bilan établi par les services compétents à l'échelle de la commune de Constantine, les dentistes affectés aux 25 UDS de ce secteur géographique ont examiné 5339 potaches durant le premier trimestre de l'année scolaire en cours. Au final, 9975 caries ont pu être ainsi détectées et prises en charge de concert avec les autres parties prenantes dans ce programme. Par ailleurs, en amont de ce programme amorcé par le ministère de la Santé en collaboration avec celui de l'Education nationale et les collectivités locales, il a été institué un programme dit Fluor. Faute de satisfaire à toute la demande, les UDS ont ciblé dans ce cadre six secteurs urbains : Boudraâ Salah, le centre-ville, Bab El Kantara, Sidi Mabrouk et Chaab Ersas. Au plan de la santé buccodentaire, on a estimé qu'à ce niveau l'eau du robinet distribuée via les réseaux d'AEP n'est pas suffisamment fluorée et à ce titre propice à l'apparition des caries. A noter que cette opération particulière a été initiée essentiellement en faveur des enfants pesant plus de 20 kg et présentant deux caries et plus. Ces derniers sont astreints à un traitement inscrit dans la durée à raison d'un cachet de fluor par jour, sachant que ces produits de substitution sont distribués gracieusement aux parents.