Le problème des logements sociaux participatifs, situés à la rue Kaddour Rahim à Hussein Dey, semble connaître son épilogue. « 24 bénéficiaires ont reçu, le 28 octobre, les ordres de payement. 12 autres en ont été informés le 24 janvier. Les 11 familles restantes le seront dans les prochains jours », explique un souscripteur. Il indiquera, de plus, qu'un montage financier est en cours avec les services de la CNEP et devra aboutir incessamment. Les souffrances des bénéficiaires des 47 logements n'ont que trop duré puisque le litige qui les oppose aux services de la wilaya déléguée et ceux de l'APC de Hussein Dey remonte à l'année 2002. Ces bénéficiaires ont été détenteurs d'attestations d'attribution que leur a délivré l'ancien exécutif. Ces décisions furent d'ailleurs signées conjointement par le P/APC d'alors, d'obédience FFS, et le wali délégué de la circonscription administrative de Hussein Dey, à laquelle sont rattachés les postulants à cette formule. Evoquant les glissements dans les délais de la livraison de ces logements, les attributaires n'ont pas manqué d'assurer que les logements sont convoités du fait de leur emplacement, non loin de la rue des Fusillés (ex-Lafarge), et de leur qualité. Ils citeront, pêle-mêle, les services de la chancellerie. Contacté, le vice-président de la commune, M. Sedrati, prendra le contre-pied des bénéficiaires et fera incomber la situation à l'OPGI. L'actuel exécutif communal aurait « lifté » la liste des bénéficiaires, anciennement établie, en rajoutant d'autres tandis que l'actuel wali délégué n'aurait pas été associé à cette décision « incompréhensible ». Les années qui s'ensuivirent n'ont pas été de tout repos pour les souscripteurs de ces logements réalisés sur fonds public, suivant le décret exécutif du 21 juillet 2001. Les souscripteurs attestent que l'actuel wali de Hussein Dey, M. Boucetta, leur a été « d'un grand secours » et s'est engagé à leur venir en aide. « Le dossier de ces logements, réalisés il y a plus de 5 ans, a été ficelé au niveau de la circonscription de Hussein Dey et envoyé aux services de la wilaya devant l'avaliser. » Toutefois, l'assemblée actuelle de Hussein Dey, « toujours prompte à fuir ses responsabilités, ne s'est jamais acquittée de son rôle de service public ». « Le bureau du P/APC a été le théâtre d'une tentative de suicide. Les amis de l'infortuné, dont un a été pris de malaise, l'en ont dissuadé », assure-t-on. Craignant que leur calvaire ne dure encore davantage, 27 des 47 familles, ayant souscrit à la formule ont occupé depuis peu les appartements, pourtant dépourvus des commodités de base : électricité et gaz. Ils montreront ainsi du doigt les services de Sonelgaz. Selon les bénéficiaires, l'OPGI de Hussein Dey s'est acquitté de l'intégralité du montant devant être servie pour la réalisation des installations. La société publique a engagé, il y a un mois, une équipe de sous-traitants qui avance à pas de tortue dans la réalisation de ces travaux de raccordement. « Les compteurs de gaz et d'électricité n'ont été installés par cette entreprise qui n'a pas engagé de travaux cette semaine », indique notre interlocuteur. « En désespoir de cause, les familles qui ont rejoint les appartements optent pour le piratage en s'alimentant chez les voisins du site », atteste-t-il, amer. Et de conclure : « Cette situation est pour le moins ubuesque quand on sait que ces logements sont situés en plein centre de la commune de Hussein Dey. »