“Nous demandons l'intervention du wali d'Alger pour mettre un terme aux spéculations qui caractérisent ce projet”, s'écrient les bénéficiaires des 50 logements LSP implantés à la rue Kaddour-Rahim (Hussein Dey). Exaspérés par les lenteurs de l'administration compétente qui ne fait, depuis plus de deux ans, que reporter la date de leur distribution, ils sollicitent à cet effet une commission d'enquête afin de tirer au clair une situation qui commence à devenir insupportable. Annoncée, une première fois, au printemps 2002, la distribution de ces logements a été annulée alors que les bénéficiaires venaient de s'acquitter du premier versement. Au mois de juillet 2003, les concernés ont désagréablement été surpris par l'affichage d'une liste qui ne correspondait pas à la liste initiale, puisqu'une vingtaine de nouveaux acquéreurs y étaient portés en remplacement des noms qui ont été carrément rayés. Une situation qui s'est davantage compliquée au grand dam des familles qui attendaient avec impatience de voir leur problème réglé. En 2004, on assiste au coup de grâce avec le gel de cette liste par l'APC sur instruction du wali d'Alger. Depuis cette date, les bénéficiaires ne cessent de réclamer leurs logements en usant de tous les moyens de recours possibles, y compris les sit-in devant les sièges de la commune et de la circonscription administrative compétente. La tension vive qui a régné au niveau de cette commune au sujet de la question a même poussé un des bénéficiaires au suicide en tentant de se jeter du haut d'un immeuble à Hussein Dey. Il faut dire que cette affaire est loin de connaître son épilogue d'autant que des rumeurs circulent à Hussein Dey faisant état de l'attribution de quelques logements au profit de responsables locaux. Il semblerait que les services de sécurité aient été saisis pour établir une enquête. A. F.