La colère gagne de plus en plus les travailleurs de la commune d'Aït Chafaâ (à 95km au nord-est de Tizi Ouzou). La section syndicale, créée en septembre 2006, vient d'exprimer son mécontentement concernant la situation qui y prévaut ces derniers jours. Selon le secrétaire général du syndicat, M. Messaoudi, les travailleurs revendiquent, entre autres, le paiement de la prime de rendement du 4ème trimestre 2006 qu'ils n'ont pas perçue à ce jour et le versement des salaires des travailleurs vacataires recrutés il y a quelques mois. De leur côté, les membres de l'APC, tout en reconnaissant la légitimité des revendications des travailleurs, regrettent, qu' « il y a des problèmes qui nous dépassent et dont les solutions ne sont pas de notre ressort », comme l'a souligné M. Aouin, vice-président de l'APC, avant de reconnaître qu' « effectivement la régularisation de la situation salariale des travailleurs subit quelques retards, tel le paiement de la prime de rendement, mais ceci est dû aux difficultés de trésorerie ». En tout cas, la décision prise par la wilaya quant à la restitution de la gestion des plages à la direction du tourisme a suscité des appréhensions parmi les élus de cette commune côtière. « A partir de la saison 2007, les plages du Petit paradis et de Sidi Khelifa seront gérées par la direction de wilaya alors que dans le passé leur gestion a toujours été assurée par la commune d'Aït Chafaâ. En conséquence, cette décision privera notre commune de ressources financières de plus de 5 millions de dinars », regrette M. Aouin. Cet état de fait ne semble pas atténuer la colère des travailleurs. « Chaque fois, on nous invoque le problème d'argent, mais ce n'est pas notre problème. Si l'APC tarde encore à satisfaire nos revendications, nous allons déposer un préavis de grève avec l'accord des travailleurs », dira le premier responsable de la section syndicale de la commune d'Aït Chafaâ.