Un internat de 300 lits a été inauguré au lycée de Aïn Kihal. Ses travaux lancés en octobre 2005 ont duré neuf mois. L'opération se révèle finalement sans intérêt puisque les 268 lycéens résidant aux alentours, dans un rayon de moins de 20 km, préfèrent le système de la demi-pension. Aussi, les autorités locales ont-elles émis l'idée de leur supprimer le bénéfice du transport scolaire assuré sur le budget de la wilaya, une façon de les obliger à occuper les lits d'internat disponibles. En effet, elles estiment que Témouchent, étant l'unique wilaya à assurer le transport de ses élèves, ne saurait pousser la sollicitude à l'entretenir là où un internat existe. Cependant, d'aucuns posent la question de savoir pourquoi alors avoir édifié un internat ? Pourquoi le faire et couper le cordon ombilical entre les lycéens et leurs familles pour une si petite distance de chez eux ? Même cas à El Amria Du côté de la direction de l'Education, l'on assure qu'il n'y a pas eu de choix mais que l'internat avait été automatiquement inscrit par le ministère dès la programmation du lycée, cela à un moment où la wilaya ne prenait pas encore en charge le transport scolaire. A la question de savoir si le bloc internat peut être transformé en salle polyvalente, en salle de musique ou en bibliothèque, la réponse est affirmative d'autant que l'affaire ne nécessiterait pas de travaux de réaménagement, les dortoirs n'étant pas réalisés en box. L'opération serait d'autant profitable que les lycées souffrent en général de l'indisponibilité de ce type de locaux. Au bout du compte, il reste à savoir si les autorités locales vont revoir leur décision de supprimer le transport scolaire et de priver les lycéens de locaux au profit des activités culturelles et de loisirs faisant cruellement défaut dans leur cursus scolaire. Et ce qui sera valable à Aïn Kihal va certainement l'être à El Amria où également un internat de 800 lits a été réalisé.